Conclusion & Bibliographie
Par Armance Ageorges.
Conclusion
L’idéologie technophile semble penser des choses trop éloignées, irréelles, hypothétiques, il faut penser au présent et aux conséquences directes de la technologie sur nous, précise Michel Puech[1]. Mais cette technologie est déjà là, et il convient de penser rapidement aux conséquences de l’émergence de cette nouvelle espèce, afin de pouvoir assister à son développement avec une pleine conscience des changements qui ont lieu, sans se voiler la face.
Quel pilote ne vous dira pas que la voiture est comme l’un de ses membres, quel transsexuel que le changement de sexe n’a fait que lui rendre une identité qu’il avait déjà ? Cette évolution est entamée car l’extension de nos corps a déjà lieu par les objets auxquels nous tenons et desquels nous dépendons.
Nous ne parlons pas ici d’une nouveauté qui serait meilleure ou supplanterait un passé moins glorieux, nous parlons du présent et du futur proche, où les créatures issues de la nature et ses hasards, se modifient elles-mêmes.
Finalement tous sont d’accord sur ce que devrait être un cyborg : qu’il reste certains caractères, une parenté avec l’humanité, permettant d’assurer une communication avec les générations passées. Une continuité et l’instauration d’un équilibre – non une domination unilatérale comme le fossé qui est maintenu entre les humains et la plupart des espèces animales. Mais la prédominance de l’espèce humaine semble gouverner chaque réflexion sur l’évolution de l’homme :
C’est cette logique qui conduit à créer des sous-humanités, qui crée des critères d’inclusion/exclusion de la morale à partir de caractéristiques intellectualistes. Sur ces critères, l’humain biologique sera toujours inférieur à un cyborg modifié aux aptitudes plus développées. Il faut donc revoir les critères de la morale et ses frontières s’il faut un jour faire face à cette nouvelle espèce.
Plan de la démarche :
I – Utopies et cyborgs : où en-est-on ?
Bibliographie générale :
– Breton, Philippe, À l’image de l’homme: de Golem aux créatures virtuelles, Paris, Seuil, 1995
– Clark Andy, Natural Born Cyborgs, Oxford, Oxford University Press, 2003
– De Rosnay, Joël, L’homme symbiotique. Regards sur le 3e millénaire, Paris, Seuil, 1995
– Descamps, Philippe, L’utérus, la technique et l’amour, Paris, PUF, 2000
– Dufresne, Jacques, Après l’homme, le cyborg ?, Paris, Éditions Multimondes, 1999
– Dyens, Ollivier, Chair et métal: évolution de l’homme, la technologie prend le relais, Montréal, VLB, 2000
– Ellul, Jacques, Le système technicien (1977), Paris, Le Cherche midi, 2004
– Haraway, Donna, Simians, Cyborgs, and Women; The Reinvention of Nature, New York, Routledge, 1990
– Hayles, Katherine N., How We Became Posthuman. Virtual Bodies in Cybernetics, Literature, and Informatics, Chicago, University of Chicago Press, 1999
– Le Breton, David, L’adieu au corps, Paris, Métailié, 1999
– Mann, Steve, and Hal Niedzviecki. Cyborg: digital destiny and human possibility in the age of the wearable computer, New York, Doubleday, 2001
– Kempf, Hervé, La révolution biolithique, Paris, Albin Michel, 1998
– Kurzweil, Ray, Humanité 2.0 : La bible du changement, trad. Mesmin Adeline, Paris, M21 Editions, 2007
– Kurzweil, Ray, The Age of Spiritual Machines. When Computers Exceed Human Intelligence, Londres, Penguin, 2000
– Lafontaine, Cécile, L’empire cybernétique, Paris, Seuil, 2004
– Puech, Michel, Homo Sapiens Technologicus, Paris, Mélèté, 2008
Articles :
– Cohen Shabot, Sara, Grotesque Bodies: A Response to Disembodied Cyborgs, In Journal of Gender Studies, Vol. 15, No. 3 November 2006, pp. 223-235
– DeLashmutt, Michael W., « Perspectives on Techno-science and Human Nature« , in Zygon, vol. 41, no.2., 2006, pp. 267-286
– Geertsema, Henk, « Cyborg : Myth or reality », in Zygon, vol 41, 2006, pp. 289-328
– Hayles, Katherine N., « The Life Cycle of Cyborgs: Writing the Posthuman. », in Cybersexualities: A Reader on Feminist Theory, Cyborgs and Cyberspace, Edinburgh, Edinburgh University Press, 1999, pp. 157-173
– Millanvoye, Marc, « Cyber-organismes », « Mon corps, c’est comme je veux! », in Dossier du Courrier de l‘Unesco, juillet-août 2001.
– Muri, Allison, « Of Shit and the Soul: Tropes of Cybernetic Disembodiment », in Body & Society 9.3, 2003, pp. 73-92.
Œuvres littéraires :
– Anne Mac Caffrey, The ship who sang (1969), Washington, Del Rey, 1985
– Bulter, Samuel, Erewhon, trad. Larbaud Valery, Paris, Gallimard, 1981
– Asimov, Isaac, Fondation, trad. J. Rosenthal, Paris, Folio, 2000
– Huxley, Aldous, Le meilleur des mondes (1932), Trad. Jules Castier, Paris, Pocket, 1977
[1] Puech, Michel, Homo Sapiens Technologicus, Paris, Mélèté, 2008