Recension – La naturalisation de la phénoménologie. 20 ans après
Recension du numéro La naturalisation de la phénoménologie. 20 ans après, Jean-Luc Petit (dir.), Strasbourg, Cahiers Philosophiques de Strasbourg, n°38, 2015. Par Jean-Daniel Thumser, doctorant aux Archives Husserl, ENS.
Vingt ans après le colloque international « Actualité cognitive de la phénoménologie : Les défis de la naturalisation », et seize ans après la publication de Naturalizing Phenomenology (Stanford University Press, 1999), Jean-Luc Petit propose aujourd’hui dans cet ouvrage un condensé des recherches relatives à la naturalisation de la phénoménologie. Ce livre rassemble des spécialistes de la phénoménologie husserlienne et des sciences cognitives et apporte des éclaircissements quant à la possibilité d’une science universelle de la conscience. Husserl s’était en effet fixé l’objectif de formuler une telle science, c’est-à-dire « une science de la totalité des principes purs (a priori) de toutes les connaissances possibles de la totalité des vérités a priori que recèlent ces systèmes de connaissances, donc des vérités qui sont purement déductibles de ces principes »[1]. En joignant ainsi phénoménologie et sciences cognitives, l’ouvrage de Jean-Luc Petit constitue un manifeste pour une science commençante dont l’objectif est d’associer la phénoménologie et les sciences cognitives. Conjoindre ces deux sciences permettrait dès lors d’établir un champ nouveau d’interrogation, du fait que la phénoménologie, dans sa portée descriptive, permet aux sciences cognitives d’outrepasser les limites inhérentes d’une analyse strictement positives. Il s’agit précisément dans ce rapprochement de l’établissement d’une pratique qui déterminerait les modalités constituantes du sens au sein de la psyché humaine tantôt d’un point de vue eidétique, tantôt d’un point de vue scientifique.
La phénoménologie se veut en effet une science universelle de la subjectivité qui répondrait aux incohérences protocolaires des sciences de la nature dont Husserl souligne les insuffisances méthodologiques. Celles-ci perdent en effet de vue la dimension expérientielle primaire dont découle toute connaissance objective, à savoir les vécus de conscience de l’ego meditans. La phénoménologie se définit dès lors comme « totalité des savoirs absolus rationnels »[2] en ce qu’elle comprend dans son interrogation la sphère originaire de toute connaissance : la conscience. Elle répond de la sorte à l’interrogation portant sur les modes de donation de sens accordé à chaque objectité (Gegenständlichkeit). Néanmoins, elle n’est pas un idéalisme subjectif à partir et au sein duquel l’intégralité du sens donné au monde pourrait être découverte, car elle ne considère nullement la somme de l’étantité comme étrangère à la subjectivité constituante. À la différence de Kant, Husserl enseigne que « nous faisons l’expérience de singularités réelles, mais nous <faisons> aussi l’expérience du monde, et les deux sont même inséparables »[3]. Merleau-Ponty remarquait déjà à ce sujet, dans la Phénoménologie de la perception, que le terme d’idéalisme ne convenait pas à l’entreprise phénoménologique, du fait notamment que celle-ci porte sur la constitution de la vie intersubjective, mais aussi sur la vie en général, c’est-à-dire la réalité du monde[4]. Aussi pouvait-il d’emblée affirmer que « l’idéalisme transcendantal est un réalisme absolu »[5]. C’est ainsi que Husserl, quoique réticent au naturalisme « extrême et radical »[6] qui réifie la conscience et la subordonne à l’étude de la neurophysiologie ou à un objet de recherche ontique sur le modèle des sciences de la nature (Naturwissenschaften) hérité par les sciences modernes[7], s’est lui-même adonné à un dialogue constant avec les psychologues de son temps[8] afin de déterminer de quelles façons la psychologie peut enfin devenir une science[9].
Il s’agit précisément dans l’ouvrage dirigé par Jean-Luc Petit de ce même élan communicatif entre deux types de sciences complémentaires. Il en va de la compréhension du sujet pensant dans son inscription corporelle et mondaine. C’est cette motivation commune qui a poussé les philosophes et scientifiques ayant contribué à ce volume à s’interroger au sujet de la naturalisation de la phénoménologie. La raison en est que l’idéalisme transcendantal ne saurait rendre compte des structures a priori de la pensée dans leur plein fonctionnement qu’à partir d’une étude neurophysiologique ; mais aussi que les sciences « dures » ont mesuré, depuis des publications comme celle de Hubert Dreyfus (Husserl, Intentionnality and Cognitive Science, Londres, MIT Press, 1982), la nécessité d’un questionnement holistique auquel pouvait participer de manière essentielle la phénoménologie. En ce sens, Fausto Fraisopi a parfaitement raison de signifier que le dessein de Husserl, qui comporte un refus systématique de toute forme de naturalisme, gagne toutefois à être complété par une méthodologie globale permettant non seulement l’analyse ontologique des vécus purs d’un point de vue eidétique, mais comprenant notamment un examen des constituants du sens que sont les organes du corps (Körper), c’est-à-dire les éléments essentiels à la constitution de la totalité unifiée qu’est le vécu : « si prima facie, la phénoménologie en tant que telle ne se laisse pas »naturaliser », elle peut accepter cependant, et sans aucun problème, l’élargissement de perspective amené par cette forme de »naturalisation », qui justement n’affecte pas le projet phénoménologique, mais l’enrichit plutôt » (p.201).
En effet, si tant est que les sciences cognitives aient connu une véritable renaissance lors des dernières trente années en reformulant leurs méthodologies, elles ne pouvaient de prime abord répondre aux exigences qu’elles s’étaient elles-mêmes imposées, c’est-à-dire discerner scientifiquement les modalités constituantes du sens au sein de la conscience humaine. Aussi sommes-nous contraints de signifier qu’un tel élan d’ouverture puise sa source dans l’incomplétude des recherches précoces concernant la subjectivité (behaviorisme, computationnalisme, etc.), lesquelles ont atteint leurs limites méthodologiques. Assurément, une approche quantitative et neurophysiologique souffre d’une absence de questionnement concernant la donation de sens. Cette dernière ne peut assurément qu’être analysée d’un point de vue strictement phénoménologique, c’est-à-dire après la réduction. Ainsi le naturalisme, qui, selon les termes de Richard Cobb-Stevens, « est une position philosophique découlant de la mathématisation de la nature accomplie par les nouvelles méthodes scientifiques au commencement de l’ère moderne », et dont la thèse « est que le domaine entier de la nature, y compris la nature humaine, ne comprend que des entités et processus susceptibles d’une telle analyse quantitative »[10], gagne à se développer aux côtés d’une discipline somme toute particulière et prolifique comme la phénoménologie. Ces démarches s’éclairent les unes et les autres contre un scientisme réducteur dont la portée est inféconde. En effet, le modèle d’une telle mathesis universalis, hérité de Viète et Galilée, conçoit la totalité de la nature comme un tout mathématisable, un tout dont la conscience fait partie. Néanmoins ni la conscience, ni le Je, ne sont des objets. Husserl a largement combattu ce pan de la recherche, ce dès les Recherches Logiques, et jusqu’à la Krisis, texte dans lequel il critique vivement « la »formalisation » absolument universelle »[11] de la nature. Aussi la phénoménologie permet de renverser une telle conception de la nature, et de comprendre la mathesis universalis d’une tout autre façon. Effectivement, si Husserl affirmait que la mathesis universalis a été le chemin qui l’a conduit à la phénoménologie (Ideen III, p.69), il la conçoit toutefois d’une façon radicalement opposée. Il la conçoit manifestement à partir de la réduction phénoménologique, car elle permet de comprendre la structure eidétique de toute chose au sein de la subjectivité constituante. Dès lors, la phénoménologie se pose comme une méthode essentielle pour toute recherche scientifique ; elle délie incontestablement le chercheur de ses préjugés, mais surtout l’amène à découvrir la sphère vitale et primordiale de la subjectivité transcendantale – sphère à partir de laquelle toute chose revêt un sens.
De même, toute l’originalité des travaux que Jean-Luc Petit recueille dans cet ouvrage réside dans la mise en perspective d’un nouveau pan de la recherche philosophique et scientifique : la naturalisation de la phénoménologie, en d’autres termes la liaison entre les données scientifiques relatives aux études neurophysiologiques, principalement, et la mise en lumière des vécus de conscience. Cependant leurs recherches ne s’arrêtent pas là ; elles comprennent en effet d’autres dimensions, y compris des rapprochements entre la phénoménologie et l’entretien d’explicitation développé dès 1994 par Pierre Vermersch[12], en particulier pour ce qui est de l’article de Krystèle Appourchaux. Les auteurs font par conséquent le pari que la phénoménologie peut être comprise au sein des sciences cognitives, ce d’autant plus qu’elle permettrait de dépasser le fossé explicatif (explanatory gap)(Levine, 1983) constaté entre les vécus intimes et l’étude de la conscience d’un point de vue neurophysiologique. Néanmoins, si de telles recherches sont effectivement à même de contribuer à une science unifiée de la cognition, il est utile selon l’éditeur de tempérer les expectatives du chercheur/lecteur intéressé par ce domaine. En effet, comme toute science, celle-ci en est encore à ses balbutiements, et nécessite par conséquent un long travail à venir :
Les récents développements de la géométrie d’un côté, les avancées spectaculaires des neurosciences de l’autre, ont rendu de moins en moins utopique le programme du grand rationalisme auquel s’attachent les noms de Leibniz et de Husserl. […] Sans vouloir dénier la force d’attraction d’un tel idéal épistémologique, il faut bien reconnaître qu’entre la constitution des formes signifiantes de l’expérience et les modèles couramment en usage dans les disciplines appliquées à la cognition, l’heureuse intégration qu’il représente est plus un vœu qu’une réalité. (p. 11-12)
Qu’en est-il alors des recherches contenues dans cet ouvrage ? Elles partagent chacune un point commun qui est l’incarnation du sujet pensant au sein de son environnement. Cette idée permet de dépasser l’idéalisme subjectif ainsi que le réductionnisme naturaliste, parce qu’au lieu de situer l’étude de la conscience dans une binarité indépassable (le dualisme corps-esprit), chaque auteur prend le parti d’une approche co-constitutive entre la nature physique et l’esprit. C’est de cette façon, par exemple, que Natalie Depraz et Thomas Desmidt proposent une étude cardiophénoménologique de la surprise au croisement de la neurophénoménologie développée par Francisco Varela et de la psychiatrie. Celle-ci permet d’illustrer « la dynamique de l’émergence émotionnelle » (p. 72). Se fondant ainsi sur une approche phénoménologique et clinique, les deux auteurs ont la possibilité de mesurer à la fois la temporalité de la surprise et l’importance du rôle du cœur au sein de l’organisme : localisé au centre du corps, il est notamment le centre des affects.
– Tu sens ton cœur battre, tu ne sentiras jamais tes neurones s’activer ! […] – Hypothèse : le système-coeur est plus intégratif que le seul système-cerveau. Le rythme cardiaque/émotionnel est un fil solide qui permet de coudre ensemble les deux pièces du vêtement humain que sont le cerveau et la conscience. (p. 58)
Jean-Luc Petit propose pour sa part une méthodologie tout à fait singulière complétant la réduction phénoménologique et largement inspirée des études neuroscientifiques : « une régression contre-transcendantale »vers les profondeurs du toujours moins de sens » en suivant la cascade sans fin des mécanismes fonctionnels (et de leur possible dysfonctionnement) » (p. 265). Cette régression si particulière consisterait à renforcer l’analyse phénoménologique des vécus grâce à un examen des constituants physiques du sens. Il serait par conséquent possible de pallier le fossé explicatif présent dans les études portant sur la subjectivité. Natalie Depraz remarquait déjà à ce sujet, dans le premier ouvrage Naturaliser la phénoménologie, que la naturalisation n’est pas étrangère à la tâche du phénoménologue, mais au contraire qu’elle la complète lorsqu’il est question de la constitution. En ce sens, réduction phénoménologique et naturalisation vont de pair :
La naturalisation (plus que le naturalisme, d’ailleurs) fait l’objet d’une évaluation positive dès l’instant où elle ressortit à un processus de constitution […] . Au sens strict, la naturalisation est dès lors transcendantale, car l’œuvre de constitution suppose une opération de réduction préalable. La naturalisation est la constitution d’une nature, comme la mondanéisation est la constitution d’un monde, ou encore, comme l’ego s’auto-objective en âme et en homme[13].
Enfin, si nous sommes ici dans l’incapacité de rendre compte de la richesse de chaque article présent dans cet ouvrage, nous pouvons toutefois encourager le lecteur à s’intéresser de près à ce panorama de recherches toutes aussi remarquables les unes que les autres. Chacune des perspectives données permettra sans nul doute à nombre d’entre nous de découvrir une part encore largement laissée pour compte dans le domaine des sciences cognitives et des sciences humaines. Ces mêmes recherches, du fait de leur pluridisciplinarité, permettront de la même façon d’ouvrir de nouvelles voies aux étudiants et chercheurs dont l’optique est de comprendre les modalités de la vie consciente d’un point de vue holistique. Le principal apport de ce dernier ouvrage est par conséquent d’appliquer les méthodes décrites dans Naturaliser la phénoménologie et de suggérer, grâce au développement commun de la phénoménologie et des sciences cognitives, une approche bariolée dont la teneur permettrait de conjoindre les sciences de la nature et les sciences de l’esprit dans un même élan de recherches au sujet de la conscience. Débarrassés des premiers doutes concernant une telle entreprise, les chercheurs ayant participé à cet ouvrage ouvrent de nouvelles pistes pour une science en devenir qui, en fin de compte, se voit attribuer à chaque publication un degré supplémentaire de rigueur – ce qui n’est pas sans rappeler l’ambition de Husserl.
[1] Edmund Husserl, Erste Philosophie, (1923/4). Erste Teil: Kritische Ideengeschichte, édité par Rudolf Boehm, The Hague, Martinus Nijhoff, 1956, traduction française Arion L.Kelkel, Philosophie Première, Tome I, Paris, PUF, 1970, p. 18.
[2] Edmund Husserl, Einleitung in die Philosophie. Vorlesungen 1922/23, édité par Berndt Groossens, Dordrecht, Kluwer, 2002, p.481 : « Si la phénoménologie est la totalité des savoirs absolus rationnels, métaphysique, philosophie, alors se trouve sous le terme de phénoménologie la science entière de la subjectivité transcendantale, d’une possible subjectivité pure en général avec le Je en général (le simple-Je (Einzel-Ich) et le Je-pluriel (mehrheitlichen-Ich)), la conscience en général est comprise de même que l’objectité (Gegenständlichkeit) en général (Phénoménologie première) ». [Nous traduisons]
[3] Edmund Husserl, Phänomenologische Psychologie, édité par Walter Biemel, Dordrecht, Springer, 1968, traduit par Philippe Cabestan, Natalie Depraz et Antonio Mazzù, Psychologie phénoménologique (1925-1928), Paris, Vrin, 2001, p. 91, le passage entier : « Or, Kant enseigne de façon pénétrante que le monde n’est pas un objet de l’expérience possible – alors que nous parlons pourtant constamment de façon très sérieuse du monde, précisément comme de l’objet universel d’une expérience dont l’extension effective et postulée est universelle. Je ne peux reconnaître la proposition kantienne, quelle que soit la manière dont le concept d’expérience, s’il doit demeurer utile, est formé. Nous faisons l’expérience de singularités réelles, mais nous <faisons> aussi l’expérience du monde, et les deux sont même inséparables ».
[4] Cf.Anne Montavont, De la passivité dans la phénoménologie de Husserl, Paris, PUF, 1999, p. 48-49 : « La réduction ne fait pas accéder le phénoménologue à de nouveaux concepts, mais bien plutôt à une nouvelle façon de vivre. Elle transforme notre vie entière ; elle est une véritable conversion qui a lieu en deçà du concept. Ce qui devient thème, ce ne sont pas des concepts, mais la vie elle-même, l’attitude naturelle, inconsciente d’elle-même aussi longtemps qu’on ne dirige pas le regard sur elle. C’est aussi en ce sens qu’on peut décrire la phénoménologie de Husserl comme une philosophie de la vie. Pour comprendre ce qu’est la vie naturelle dans le monde, il faut un renversement total d’attitude ; mais ce changement d’attitude ne fait pas cesser la vie pour autant, celle-ci se poursuit puisque l’acte de l’épochè lui-même est encore un acte de la vie. On n’échappe pas à la vie ; on ne peut que la modifier de l’intérieur en la comprenant »
[5] Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, Paris, Gallimard, 1945, p. 434.
[6] Edmund Husserl, Philosophie als strenge Wissenschaft, in Aufsätze und Vorträge. 1911-1921. Mit ergänzenden Texten, édité par Thomas Nenon & Hans Rainer Sepp, The Hague, Martinus Nijhoff, 1986, traduction française par Marc de Launay, La Philosophie comme science rigoureuse, Paris, PUF, 1989, p. 20.
[7] Edmund Husserl, Ibid., p. 79 : « Naturalistes et historicistes militent en faveur de la vision du monde, et, pourtant, tous travaillent, à partir de perspectives différentes, à transformer tout ce qui est en vie en un agglomérat, incompréhensible et sans idéal, de »faits ». Tous partagent la même superstition du fait. »
[8] Voir Natalie Depraz, « Husserl, Psychologue ? », in Maria Gyemant (éd.), Psychologie et psychologisme, Paris, Vrin, 2015.
[9] Voir Edmund Husserl, Phänomenologische Psychologie, édité par Walter Biemel, Dordrecht, Springer, 1968, traduit par Philippe Cabestan, Natalie Depraz et Antonio Mazzù, Psychologie phénoménologique (1925-1928), Paris, Vrin, 2001, pp.182-183 : « La psychologie est l’auto-connaissance de l’esprit, tout d’abord dans la forme de l’auto-intuition originaire phénoménologiquement purifiée, de son être ipséique et de sa vie ipséique, et puis dans la forme de la science rigoureuse qui se fonde sur cette expérience. Toutes les difficultés d’accès à une psychologie véritable, à une auto-connaissance pure et authentique de cette sorte, reposent sur l’essence propre de l’esprit. […] Seule la réduction phénoménologique, et la psychologie pure qu’elle rend possible, dévoile la subjectivité purement objectivante ».
[10] Richard Cobb-Stevens, Husserl and analytic philosophy, Dordrecht, Springer, 1990, traduction française par Eric Paquette, Husserl et la philosophie analytique, Paris, Vrin, 1998, p. 217.
[11] Edmund Husserl, Die Krisis der europäischen Wissenschaften und die transzendentale Phänomenologie, édité par Walter Biemel, The Hague, Martinus Nijhoff, 1976, traduction française par Gérard Granel, La crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale, Paris, Gallimard, 1976, p. 52-53.
[12] Voir Pierre Versmersch, L’entretien d’explicitation, Paris, ESF, 1994.
[13] Natalie Depraz, « Genèse transcendantale et projet de naturalisation », in Jean Petitot, Francisco Varela, Bernard Pachoud, Jean-Michel Roy (éds.), Naturalizing Phenomenology : Issues in Contemporary Phenomenology and Cognitive Science, Stanford University Press, 1999. Traduction : Naturaliser la phénoménologie, Essais sur la phénoménologie contemporaine et les sciences cognitives, Paris, CNRS, 2002, p. 615.