Recension – Les Aveux de la Chair, M. Foucault
Recension, Les Aveux de la Chair.
Pierre Buhlmann, A.T.E.R. au département de philosophie de l’Université Toulouse-Jean Jaurès, prépare une thèse de doctorat en co-tutelle (UT2J/Bergische Universität Wuppertal) portant sur le problème de la subjectivité chez T. W. Adorno et Michel Foucault. Il est en outre secrétaire d’édition des Editions EuroPhilosophie, et co-fondateur et -organisateur du séminaire de recherche international « EuPhORIA – l’Europe philosophique: Objet de la Raison, Inventaire des Alternatives ».
[learn_more caption= » » state= »open »] Il s’agit d’une recension de l’ouvrage Les Aveux de la Chair de Michel Foucault, le quatrième tome de son Histoire de la sexualité. Vous pouvez vous procurer l’ouvrage sur le site de la Librairie Gallimard, en cliquant ici
I. La situation éditoriale
« Michel Foucault avait rédigé avant de partir pour la Pologne, en septembre 1982, un testament de vie à ouvrir ‘en cas d’accident’ ne comportant que trois recommandations dont : ‘La mort, pas l’invalidité’, et : ‘Pas de publication posthume’. » Ainsi se termine la chronologie de Daniel Defert qui ouvre le tome I des Dits et écrits.[1] Qui peinerait à saisir pleinement l’événement que représente la publication du dernier tome de l’Histoire de la sexualité intitulé Les aveux de la chair, récemment édité et publié par Frédéric Gros chez Gallimard,[2] peut en mesurer l’ampleur à la lecture de ces recommandations. Bien entendu, si la première concerne l’intégrité et la souveraineté physiques, la deuxième porte sur celles intellectuelles. Avec la publication de ce dernier livre de Michel Foucault, resté inachevé de son vivant, les ayant-droits se sont donc affranchi de la volonté de l’auteur. Cela, plus que d’en appeler à une condamnation vaine, tant les raisons que nous allons évoquer par la suite ont rendu, à nos yeux du moins, une publication nécessaire, montre avant tout une chose : Michel Foucault figure désormais de plein droit parmi les auteurs du canon classique. Cela n’est pas sans ironie s’agissant d’un auteur dont l’œuvre n’aura eu cesse de mettre en question les canonisations des savoirs.
Or le cas de ce livre, que l’on savait en grande partie écrit, était depuis longtemps débattu. Il s’agissait là du premier volet issu du remaniement de plan auquel Foucault avait procédé suite au premier tome de l’Histoire de la sexualité, intitulé La volonté de savoir, publié en 1976.[3] Lors de la publication, Foucault annonce une histoire de la sexualité en six volumes, couvrant la période moderne. Celle-ci est destinée à offrir un angle de problématisation fructueux pour une généalogie du sujet moderne à travers la problématisation de cet étrange produit rationnel qu’est la sexualité, à cheval entre des discours scientifiques et des dispositifs de sécurité et de salut public, et portée par une apparente naturalité servant de fondement ontologique à l’homme moderne. Mais au fil de ses recherches, l’auteur est contraint de remonter dans l’histoire, incluant d’abord le Moyen Age, puis l’antiquité. Suite à ce remaniement, les analyses portant sur le problème que pose le sexe au Moyen Age, au lieu de figurer comme le point de départ, se trouveront finalement être le point d’aboutissement d’une analyse tentant de démontrer comment, à la transition de l’antiquité gréco-romaine et du christianisme médiéval, un nouveau rapport original au désir s’est formulé..
Paradoxalement, l’ouvrage en question, censé donc clore la série, se trouve être le premier des trois tomes finalement retenus à avoir été rédigé et envoyé à l’éditeur. C’est en effet « aux années 1981 et 1982 » que Frédéric Gros situe « le moment de la rédaction définitive du texte des Aveux ».[4] Bien entendu, ce paradoxe semble avant tout dû au remaniement successif des périodes examinées évoqué à l’instant. Afin de rendre intelligible les analyses proposées dans les Aveux, Foucault décide en cours de rédaction et « encouragé par Paul Veyne, de faire précéder ce livre […] d’un volume consacré à l’expérience gréco-latine des aphrodisia ».[5] Il en résultera finalement les deux tomes II[6] et III [7] portant sur l’Antiquité, et qui seront publié respectivement quelques semaines, voire quelques jours seulement avant la mort de Foucault, qui s’éteint le 25 juin 1984 à la Salpêtrière. La chronologie de Daniel Defert indique que Foucault a travaillé sur le manuscrit des Aveux de la chair au moins jusqu’en avril 1984, mais pris de court par la mort, il ne parviendra plus à pouvoir en autoriser la publication. Le plus ancien des trois volumes auxquels Foucault a consacré les dernières années de sa vie, et qui devait clore la série, reste donc inachevé et par conséquent interdit à la publication par la volonté testamentaire de l’auteur.
Au fil des années suivant la disparition de Michel Foucault, ce texte, dont on sait qu’il existe, mais que seuls quelques rares chanceux ont pu avoir entre les mains, acquiert peu à peu un statut de légende comparable à l’album « Smile » des Beach Boys. Cette situation est accentuée par le fait que le manuscrit est consultable dans les archives laissées par Michel Foucault, et qu’il en existe donc quelques comptes-rendus sommaires. On sait donc rapidement du moins en partie ce que contient le texte. Qui plus est, la publication, à partir des années quatre-vingt-dix, des Dits et écrits contenant la quasi-totalité des textes, entretiens et interventions en tout genre autorisés par Foucault lui-même de son vivant, et des cours au Collège de France rendent la situation presque absurde. Car il est difficile de comprendre en quoi la publication d’un cours qui, quoique prononcé en public, ne fut certainement jamais destiné à la publication par l’auteur, serait plus en adéquation avec la volonté testamentaire de Foucault que la parution du livre auquel il travailla jusqu’à la fin de sa vie, et qui était presque achevé.
La publication du dernier tome de l’Histoire de la sexualité ne constitue ainsi que la suite logique des choses, et est donc à saluer, en ce que les chercheurs en études foucaldiennes peuvent enfin disposer d’un document de référence en ce qui concerne cet ultime tome, et qu’ainsi la dernière zone d’ombre de l’œuvre de Michel Foucault est enfin résorbée. Dans ce cadre, il faut évoquer le travail d’édition remarquable qu’a accompli Frédéric Gros, qui propose un travail éditorial prudent n’essayant pas de gommer les blancs du texte qui malheureusement subsistent. Car quoi que l’on en dise, il apparaît rapidement à la lecture qu’il s’agit tout de même d’un ouvrage inachevé, et qui présente donc des lacunes, parfois majeures, tels des paragraphes manquants ou encore la question, peut-être à jamais sans réponse, de savoir si l’auteur prévoyait d’ajouter une introduction ou encore une conclusion.
Mais quel est donc le contenu de cet ouvrage presque mythique ? A première vue, il s’agit d’une analyse bien austère de textes du début du Moyen Age. Bien entendu, tout comme le souligne Frédéric Gros dans son « Avertissement »,[8] les cours, notamment au Collège de France, ainsi que les différentes interventions et les textes publiés de cette période laissent entrevoir le travail en cours qui autour de 1982 se concrétisera dans l’ouvrage. Mais il faut d’entrée souligner qu’une différence notable d’avec ces activités de recherche réside dans le fait que l’ouvrage prend pour objet la période entre le deuxième et le quatrième siècle, délaissant la référence quasi constante à l’Antiquité tardive qui caractérise la présentation des travaux en cours de Foucault au tournant des années soixante-dix à quatre-vingts.
II. Le livre
II.1. Les pratiques de soi chrétiennes
Le livre s’ouvre sur ce qui constitue le fond de l’investigation, cette « formation d’une expérience nouvelle », pour reprendre le titre de la première partie, que Foucault a décelée au début de l’ère chrétienne. Il n’est que logique que la première partie traite alors des technologies de soi ayant eu cours à cette période. Outre la problématisation de l’acte sexuel dans le cadre matrimonial, il s’agit des grandes techniques de subjectivation que sont le baptême et la pénitence, ainsi que de la direction de conscience. Que Foucault choisisse alors de discuter en premier lieu des textes de Clément d’Alexandrie s’explique aisément par le fait que cet auteur grec se situe au tournant des traditions antiques grecques et chrétiennes, et qu’il fut ainsi le premier à introduire des thèmes de la pensée païenne, notamment stoïcienne, dans le christianisme. Cela permet à Foucault de retracer la transition entre ces deux périodes, en démontrant en même temps qu’il ne s’est à aucun moment agi d’une simple continuité, mais que le christianisme a bien repris les techniques et les concepts païens en les requalifiant profondément, se les appropriant donc par transformation, les intégrant ainsi dans le système conceptuel et la pratique de vie chrétiens.
La raison de cette requalification profonde semble bien se trouver dans la position métaphysique novatrice de l’individu au sein de la conception chrétienne. Cela se comprend à l’exemple de l’acte sexuel, qui acquiert une importance d’autant plus grande que désormais l’individu, à travers cet acte, participe directement à l’activité divine, ce qui place nécessairement ce problème au premier plan des préoccupations. C’est précisément cette expérience du soi chrétien, pris entre une volonté charnelle le mouvant et une flamme divine qui en constitue le principe, que Foucault désigne par le terme de « chair » ; expérience qui est rendue possible grâce aux techniques de soi évoquées à l’instant, issues du monachisme et que Foucault étudie en détail. Afin de savoir si le divin participe à l’action individuelle, une production de vérité de la part du sujet devient nécessaire, production de vérité qui semble bien être au cœur de la conception chrétienne de la subjectivité jusque dans les temps modernes. C’est d’ailleurs ici que Foucault situe la grande différence entre les formes de direction de conscience antique et chrétienne : tandis que l’une fut ponctuelle, l’autre est désormais totale, tandis que l’une était pédagogique, l’autre sera disciplinaire, tandis qu’il s’agit, chez l’une, d’administration, il s’agira désormais, chez l’autre, d’un problème juridique. Ainsi, le problème se déplace, au lieu de chercher à savoir comment se servir convenablement de la raison, il s’agit désormais de savoir si la raison est bien ce qu’elle prétend être. Autrement dit, ce n’est plus l’objet de la pensée, mais bien le sujet qui désormais pose problème.
II.2. Le devenir-vierge chrétien
La deuxième partie a pour thème la préoccupation chrétienne par excellence qu’est la virginité. Or pour le christianisme primitif, ce problème de la virginité se pose doublement, d’un côté au sein de l’Eglise et contre des courants encratiques prônant une abstinence radicale, et d’un autre côté vers l’extérieur dans un rapport envers les pratiques païennes. C’est ce qui va donner lieu à l’élaboration du concept de continence, entendue comme une forme de vie. Ce phénomène ne relève pas tant, comme on pourrait être tenté de le croire, d’une normativité légale négative, mais bien plutôt d’une technique de soi pleine et positive, grâce à laquelle l’homme vise à réacquérir l’état, antérieur à la Chute, de créature divine. Là réside le potentiel de la continence, car elle permet de tendre vers ce que Foucault désigne comme une « existence angélique »,[9] et qui se trouve doublée d’une dimension objective lui permettant le dépassement de la finitude charnelle de l’homme. En cela, la continence est ainsi gage d’une nouvelle ontologie de l’individu. Simultanément, cette conception nécessite la mise au point d’une technique de direction de conscience qui aura pour objet la volonté de l’âme, en ce que ce n’est que dans le jeu de l’âme avec elle-même que cette chasteté peut être acquise et donc le combat gagné. Voilà pourquoi on fait de nouveau appel à une surveillance continue des pensées de l’individu, grâce à la direction de conscience.
II.3. L’invention du sujet
La troisième et dernière partie du livre se consacre à la question du mariage, dont on comprend, à la lumière des considérations préalables, l’importance centrale qu’elle revêt. Il s’avère en effet que le couple matrimonial recouvrira désormais une position originale, en ce qu’il forme l’élément de relais entre d’un côté les techniques de soi chrétiennes, et de l’autre la direction politique des individus. Foucault démontre ceci à travers une analyse du Père de l’Eglise Jean Chrysostome, pour qui le mariage a une double fonction. D’une part, il constitue le signe de la création divine dans le lignage d’Adam et d’Eve, d’autre part est-il la reproduction en miniature du lien existant entre le Christ et l’Eglise. Ce potentiel théologico-éthique rapproche bien entendu le mariage de la technique de soi chrétienne par excellence qu’est la virginité. Ainsi, et alors que les règles de conduite formulées par Chrysostome ne diffèrent pas des vieilles règles païennes, la fonction du mariage quant à elle a radicalement changée, en ce que celui-ci n’est plus un outil de procréation, mais un garant de continence grâce à sa capacité d’encadrer le désir des individus.
Les deux derniers chapitres enfin traitent, en la personne de Saint Augustin, du point d’aboutissement des changements profonds que l’avènenemt du christianisme a entrainé, et qui auront finalement mené à la production et à l’expérience du sujet chrétien. Augustin reformule la question des liens existant entre le mariage et la virginité, proposant de la sorte une théorie originale du sujet de désir. Or l’analyse des textes augustiniens que propose Foucault est passionnante, en ce qu’elle démontre que le problème semblant si moderne d’une double constitution juridico-désirante du sujet peut être retracé jusqu’à cet auteur inaugurant le Moyen-Age. En effet, Foucault montre tout d’abord comment le mariage est valorisé par Augustin, notamment par le rôle central qu’il joue dans la reproduction de la communauté chrétienne, formant d’après Augustin le noyau de la société divine des humains. Mais la question de la continence empêche alors le mariage d’être un simple problème juridique, en ce qu’il est également vecteur de la mise en communion des volontés et du Salut des partenaires qui y sont impliqués. Cette manière de poser le problème, outre d’inciter à l’élaboration « d’une jurisprudence des rapports sexuels entre époux »,[10] fait surtout apparaître la question de la libido comme devant nécessairement figurer au centre des préoccupations. Autrement dit, « la définition du lien du mariage et des règles de vie qui doivent caractériser l’état matrimonial » selon Augustin « ne peut s’achever sans une théorie de la libido ».[11] Foucault parvient ainsi à montrer au cours d’une analyse minutieuse, comment Augustin rompt, dans sa polémique avec le courant pélagien, avec cet héritage païen qui exercait encore une si grande influence sur les auteurs des IIe, IIIe et IVe siècles, et qu’il remplace par ce qui sera amené à fonder la conception occidentale moderne du sujet. Augustin délaisse en effet la tradition éthique du non-excès au profit d’une problématisation de la libido, ce qui s’avère capital aussi bien pour le problème de l’éthique en particulier, que pour la conception du sujet en général.
Selon Foucault, la grande nouveauté d’Augustin a donc été d’avoir réfléchi ces problèmes non dans une optique antique de la maitrise de soi devant éviter la souillure et l’excès, mais bien en les plaçant dans « un système de références juridiques »,[12] c’est-à-dire à travers le probléme de la volonté en son rapport à l’autre. D’un mot, il a fallu désormais « penser simultanément et en une seule forme le sujet de désir et le sujet de droit ».[13] Alors que jusque-là, le problème était posé à travers l’adoption ou non, par la volonté, de l’objet du désir, désormais il s’agira de déterminer si la volonté adopte son propre mouvement, si elle se constitue comme volonté concupiscente, si donc le sujet décide de se constituer « comme sujet désirant ».[14] Le choix qu’opère alors la volonté permet simultanément « d’assigner le sujet de concupiscence comme sujet de droit ».[15] Le fondement tout aussi bien que le lieu du problème n’est plus alors une pratique régulative des plaisirs, comme ce fut le cas durant l’Antiquité, mais le désir qui anime un sujet et qui en appelle aussi bien à une activité de véridiction (de ce qui meut l’âme) qu’à une juridiction. Le point d’aboutissement en est cette « analytique du sujet de concupiscence »,[16] qui constitue le socle généalogique de nos pratiques de soi jusqu’à aujourd’hui, que l’on pense à la psychanalyse ou encore à la criminologie. Bien sûr, une telle présentation du sujet augustinien juridico-désirant permet simultanément à Foucault de faire écho, dans ses analyses, à un débat contemporain impliquant les courants psychanalytiques de son temps, et avant tout le Lacanisme.[17]
III. Conclusion
En conclusion, la publication de ce dernier livre de Michel Foucault jete une lumière sur l’ultime zone d’ombres qui persistait dans les études foucaldiennes, permettant à la recherche internationale d’accéder enfin à ce dernier grand texte non publié du philosophe. Or l’intérêt principal réside certainement dans le fait que l’on dispose désormais de la version définitive que Foucault avait décidé de donner à son analyse et son interprétation des textes des Pères de l’Eglise des premiers siècles de notre ère. A la lumière des travaux et des interventions de la même période déjà publiés, cela suscite un bon nombre de questions intéressantes, et avant tout celle de l’analyse de ce moment de formation du sujet chrétien autour du IVe siècle, qui constitue le socle généalogique sur lequel repose notre soi jusqu’à aujourd’hui. En outre, il est impressionnant de voir à quel point les analyses foucaldiennes présentées dans cet ouvrage trouvent un écho dans les travaux d’éminents experts de philosophie médiévale publiés ces dernières années. Nous pensons bien sûr avant tout aux ouvrages de Kurt Flasch et, plus récemment, à l’importante œuvre que produit Alain de Libéra. Cela pourrait en effet avoir vocation à contribuer à sortir cette partie de la philosophie bien souvent injustement négligée, de l’oubli.
On serait donc bien mal avisé de se laisser induire en erreur par le style d’analyse extrêmement sobre du dernier Foucault et le matériau choisi. Car Les aveux de la chair, non seulement par les analyses qui y sont proposées, mais aussi de par sa position tout autant dans l’Histoire de la sexualité que dans l’œuvre de son auteur, nous semble bien proposer une interprétation novatrice d’auteurs des plus classiques, et parvient à inquiéter un bon nombre de certitudes quant à cette subjectivité qui est la notre, et dont nous pensons être autant les inventeurs que les maîtres. Néanmoins, le seul bémol à apporter au tableau est qu’il s’agit d’un ouvrage resté définitivement inachevé à la mort de son auteur, auquel par conséquent il manque certaines élaborations, et dont la structure – par exemple en ce qui concerne la question de l’existence ou non d’un projet d’introduction ou encore de conclusion – restera peut-être à jamais inconnue. Mais qui sait ? Peut-être bien que précisément cela aurait plu à Foucault, dont on connaît le goût pour les œuvres ouvertes et les questions laissées en suspens.
[1] Foucault, Michel, Dits et écrits I, éd. par Daniel Defert, François Ewald et Jacques Lagrange, Paris : Gallimard (2001), p. 90.
[2] Foucault, Michel, Histoire de la sexualité 4, Les aveux de la chair, éd. par Frédéric Gros, Paris : Gallimard (2018). Les références à cet ouvrage seront données à l’aide de l’abréviation « AC », suivie du numéro de page correspondant.
[3] Foucault, Michel, Histoire de la sexualité I, La volonté de savoir, Paris : Gallimard (1976).
[4] Foucault, Michel, Histoire de la sexualité II. L’usage des plaisirs, Paris : Gallimard (1984).
[5] Foucault, Michel, Histoire de la sexualité III. Le souci de soi, Paris : Gallimard (1984).
[6] Gros, Frédéric, « Avertissement », in : AC, V.
[7] Ibid., p. VII.
[8] Cf. AC, IV-VI.
[9] AC, 192.
[10] AC, 322.
[11] AC, 324.
[12] AC, 351.
[13] AC, 352.
[14] AC, 355.
[15] Ibid.
[16] AC, 361.
[17] Ce dernier avait en effet tenté de formuler une conception du sujet éthique entre la norme morale et le désir qui l’anime dans un texte intitulé « Kant avec Sade » (in : Lacan, Jacques, Ecrits II, Paris : Seuil (1999), pp. 423-269).