L’impasse Barbin
Stéphanie Favreau – Université de Poitier
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En 1980 Foucault écrivait : « On est, c’est certain, plus tolérant à l’égard des pratiques qui transgressent les lois. Mais on continue à penser que certaines d’entre elles insultent à la “vérité” : un homme “passif”, une femme “virile”, des gens de même sexe qui s’aiment entre eux : on est disposé peut-être à admettre que ce n’est pas une grave atteinte à l’ordre établi ; mais on est assez prêt à croire qu’il y a là quelque chose comme une erreur[1]. »
Opportunité éditoriale ou non, les récents débats et manifestations sur le mariage pour tous illustrent, la certitude d’une plus grande tolérance en moins, toute l’actualité de cette remarque et la pertinence, l’importance, d’une réédition des Souvenirs d’Herculine Barbin[2]. En effet, « la question ne se limite pas aux “cas”, plus ou moins exceptionnels d’intersexualité. En réalité il en va des catégories qui organisent notre monde, soit de l’ordre sexuel et de sa violence, tant symbolique que physique, dont les personnes intersexes sont le révélateur en même temps que l’emblème[3]. » Autrement dit le récit d’Herculine Barbin, son agency[4] tant biographique que littéraire, a beau se situer à la fin du XIXe siècle, elle reste un puissant levier pour comprendre ce qu’avec Foucault on peut appeler les rapports sociaux de sexe.
Foucault, dans la remarque citée ci-dessus, pointe quelque chose que tous les progrès, réels ou apparents, qu’ils soient scientifiques ou sociaux, n’ont pas fait disparaître. Pour mieux comprendre l’origine et la persistance de ce sentiment de malaise voire de rejet, pour mieux en mesurer le caractère conventionnel, artificiel, il nous a semblé intéressant ici de croiser la référence à cette réédition des mémoires d’Herculine Barbin avec la mention de deux autres ouvrages récemment parus. Le premier d’Elsa Dorlin Sexe, genre et sexualités (Puf, 2014) permet de faire le point sur les questions qu’a soulevées le concept de genre en épistémologie de la biologie et de mesurer le caractère obsolète de la bicatégorisation sexuelle. Le second de Sabine Prokhoris, L’insaisissable histoire de la psychanalyse (Puf, 2014) permet de faire vaciller certains repères que l’on aurait crus immuables. L’enjeu du dense ouvrage de Sabine Prokhris réside en ceci qu’après que les biologistes féministes aient fait tomber l’argument naturaliste derrière lequel les discours réactionnaires se réfugiaient pour dénoncer tout écart par rapport à la norme hétérosexuelle, l’auteure fait à son tour tomber le seul auquel ils pouvaient encore se raccrocher, l’argument du symbolique. Par le biais d’une relecture de Freud, elle réussit à montrer qu’il a trop souvent servi à tort d’appui aux discours homophobes. Le recoupement du récit de soi d’Alexina B. avec ces deux ouvrages, dont l’un retrace l’émergence du concept contemporain de genre et l’autre l’impact de l’invention freudienne du début du XXe siècle, est, de fait, anachronique puisque l’auteur des Souvenirs meurt en 1868. Pourtant nous verrons que si « la référence à Herculine Barbin est bien présente dans les études de genre[5] » c’est parce que ce récit est devenu un modèle. Il s’agit de « prendre la parole au lieu d’être parlé, [de] refuser de se laisser parler[6]. » Mais le récit d’Alexina Barbin ne permet pas seulement de mettre au jour les rouages qui l’ont menés dans une impasse, il révèle aussi quelque chose qui, traversant le siècle, relève d’une tendance anthropologique à ce qu’avec Péguy on pourrait voir comme une « morale raide[7] » inadéquate à la vie, sa souplesse, sa diversité.
Le contexte épistémologique
« Toute vérité a une histoire, Foucault nous l’a enseigné. “On a mis bien longtemps à postuler qu’un hermaphrodite devait avoir un seul, un vrai sexe. Pendant des siècles, on a admis tout simplement qu’il en avait deux.” Au Moyen-âge, “au moment de se marier, l’hermaphrodite était libre” de conserver le sexe qu’on lui avait assigné, ou pas. “Seul impératif : n’en plus changer”, précise Foucault[8]. »
Si le récit d’Alexina Barbin est précieux, c’est précisément parce qu’il se situe à ce moment charnière où la médecine voit son champ d’intervention grandir et profite pleinement du progrès technique. Bien sûr, au Moyen-âge, on n’intervenait pas, la médecine n’en avait pas les moyens. Vers 1860-1870, elle ne les a pas encore, mais son développement commence à lui donner l’idée qu’il y a là un nouveau champ d’intervention. « On est justement à l’une de ces époques où s’est pratiquée avec le plus d’intensité la recherche de l’identité dans l’ordre sexuel : sexe vrai des hermaphrodites, mais aussi identification des différentes perversions, leur classement, leur caractérisation etc., bref le problème de l’individu et de l’espèce dans l’ordre des anomalies sexuelles[9]. » L’auteure des Souvenirs était d’ailleurs tout à fait consciente de l’intérêt que susciterait sa dépouille[10]. Au moment même où se constitue, d’un point de vue médical, la théorie de la binarité sexuelle, le récit d’Alexina Barbin le met en échec, en révèle l’impasse. Pour Tardieu[11] comme pour l’opinion commune de l’époque, le cas Barbin ne peut en effet être que le fruit d’une erreur de diagnostic à la naissance. Dans un article de la presse locale de l’époque on pouvait ainsi lire :
Tardieu quelques années plus tard conclura de son côté son rapport d’autopsie en mentionnant un cas de « pseudo » hermaphrodisme. Selon lui « le malheur serait l’erreur initiale et non le vrai sexe enfin reconnu[12]. » Nous reviendrons tout à l’heure sur l’apparente appropriation de cette bicatégorisation sexuelle par l’auteur des Souvenirs elle-même mais il faut noter avec Éric Fassin que si les choses avaient été aussi simples, cela n’aurait pas abouti au suicide d’Herculine Barbin.
L’historicité du savoir
Le concept de genre, qui a tant fait parler, « n’a pas été “inventé” par le savoir féministe. Il a été élaboré par les équipes médicales qui, au cours de la première moitié du XXe siècle, ont pris en charge les nouveaux nés dits hermaphrodites ou intersexes[13]. » En effet face aux cas cliniques qui leur étaient présentés, les médecins ne pouvaient maintenir plus longtemps l’illusion d’une adéquation entre différents niveaux de la subjectivité, entre les niveaux biologiques et sociaux. Leur interventionnisme même fait éclater au grand jour que « l’identité sexuelle des individus est re-constructible, et partant constructible, déterminable via une intervention technique exogène[14]. » Face aux impasses et aux ratés de cet interventionnisme, pourtant toujours pratiqué, le corps médical et scientifique se divise alors entre ceux qui, en dépit du constat d’une nature bien plus polymorphe qu’on ne l’a dit jusque-là, continuent à défendre la binarité sexuelle « de manière hypocrite[15] » et ceux qui au contraire s’appuient sur les recherches sur le genre pour montrer que « la prétendue neutralité scientifique est une posture politique[16]. » C’est par exemple le cas des biologistes Anne Fausto-Sterling ou encore Evelyn Fox Keller dont les travaux ont eu une grande importance au-delà des seuls cercles féministes. Il est en effet aujourd’hui acquis grâce à « ces recherches sur les individus intersexes, ainsi que sur les phénomènes de transexualité, que ni le désir, ni le comportement sexuel, ni l’identité de genre ne sont dépendants des structures anatomiques, des chromosomes ou des hormones[17]. » « Cela ne signifie pas que toute classification est impossible[18] », mais que la bicatégorisation sexuelle est une vision des choses et ne va pas de soi, que ce monde « est [en partie] construit, qu’il pourrait même l’être autrement[19]. »
Certains rétorqueront que les gender studies sont partisanes, que la référence aux biologistes féministes ne permet pas d’avoir une vision objective du problème. « Les scientifiques aiment [en effet] penser d’eux qu’ils sont les experts suprêmes de ce qui constitue la nature même de l’acte de la science – c’est-à-dire de la signification de l’objectivité, du fondement des revendications scientifiques, du statut de la science dans la société, et ainsi de la manière dont fonctionne la science[20] », comme si tout savoir n’était pas le reflet d’un ancrage singulier dans le monde et dans le temps. Mais, comme le montre les analyses de Sabine Prokhoris que nous allons exposer dans un deuxième temps, les mêmes qui refusent les arguments des biologistes féministes douteront peut-être moins d’un Freud affirmant déjà en 1905 :
« Il est indispensable de se rendre compte que les concepts de “masculin” et de “féminin”, dont le contenu paraît si peu équivoque à l’opinion commune, font partie des notions les plus confuses du domaine scientifique[21]. »
Ici apparaît alors ce qu’on pourrait voir comme un paradoxe dans la pensée de Freud. En réalité la bicatégorisation sexuelle des individus en masculin et féminin a depuis longtemps volé en éclat en biologie et si certains médecins ou certains théoriciens continuent de la défendre, ils ne s’appuient plus sur l’argument de la nature qui est de fait obsolète, mais sur l’argument civilisationnel ou symbolique que l’ouvrage de Sabine Prokhoris permet précisément de déconstruire.
L’historicité du symbolique
« La plasticité de la chair des corps sexués peut-être reconnue, il n’en demeure pas moins que, pour un certain discours, l’hétérosexualité est, à un niveau symbolique, la structure sans dehors dans laquelle chaque individu, non seulement se socialise, mais parvient au statut de sujet[22]. » Et le paradoxe est en effet frappant entre un Freud qui sait le flou qui entoure les concepts biologiques de masculin et de féminin mais qui fonde néanmoins son édifice théorique en partant de ces mêmes concepts. L’insaisissable histoire de la psychanalyse, n’hésitant pas à dénoncer « le catéchisme psychanalytique[23] » sur le sujet permet de bien comprendre à la fois l’origine de ce paradoxe et la nécessité de son dépassement. On peut noter qu’il y a eu des réflexions sur l’inconscient bien avant Freud, mais c’est lui qui a véritablement érigé la psychanalyse en science de l’inconscient et l’a faite acceptée comme telle au sein de la communauté scientifique. « Nul ne peut nier, quoi qu’on pense de la psychanalyse, qu’il y ait un avant et un après Freud[24]. »
Il faut aussi noter, et c’est un point fondamental, que ce sont les fameuses séances de talking cure avec Anna O. qui vont être à l’origine de son édifice théorique. Or, si la psychanalyse se définit, d’un point de vue pratique, comme talking cure, si Freud fait émerger de sa propre pratique de clinicien un édifice théorique, ce dernier ne peut donc être que le reflet de la langue commune et de ce qu’elle véhicule, de son cadre normatif. Autrement dit la théorie freudienne ne découvre pas un ordre symbolique absolu et immuable transcendant les discours, il s’inscrit au contraire dans ce discours, lui-même reflet d’un contexte. L’émancipation des femmes et l’évolution des modes de vie contemporains nous le montrent, cet « usage, qui dicte les façons de parler, n’est en rien immuable, il relève du champ contingent de l’histoire et non simplement d’une norme idéale et pure[25]. » Freud lui-même avait d’ailleurs bien conscience de ce fait et de la nécessaire évolution d’une psychanalyse qui deviendrait, au fil de son histoire, plus proche de la complexité mouvante du réel :
« Ne vous contentez pas d’apprendre la psychanalyse telle qu’elle est formulée aujourd’hui. Elle est déjà dépassée. Votre génération sera celle qui verra se faire la synthèse entre la psychologie et la biologie[26]. »
Et sur ce point il faut évidemment renvoyer aux propos de l’auteur que nous citions tout à l’heure au sujet de la naïveté de l’opinion commune sur cette fameuse question de la différence des sexes. C’est donc ce que Freud « a entrepris méthodologiquement qui est intéressant […] et non pas de savoir si [la théorie du complexe d’Œdipe qui ressort du patriarcat ambiant de l’époque] est vraie une bonne fois pour toutes[27]. »
Or, c’est précisément là que le bât blesse. Les successeurs de Freud vont bien plutôt figer l’édifice du maître qu’ils ne le feront progresser. Sabine Prokhoris souligne d’ailleurs très bien à ce sujet que la création de l’École de la cause freudienne a ainsi donné lieu à une forme d’endoctrinement sectaire, « comme si appartenir au groupe, y exister en étant par lui reconnu, devait se payer d’une adhérence, surtout insensée, à ce que tout le monde raconte[28]. » De ce fait la psychanalyse perd l’impulsion que lui avait donnée son créateur et s’empâte dans une doxa pompeusement diffusée par « l’establishment psy[29] ». L’auteure pose alors cette question tout à fait centrale : « quelles subjectivités peuvent naître de pareil dressage[30] ? » Non seulement dans ces petits cercles, mais bien au-delà d’eux puisque toute parole, par « effet de capillarité[31] » se diffuse et marque les subjectivités, « infiltre les traces mnésiques dont se tisse chaque inconscient[32] ». « Il y a un “nous” agissant et parlant à notre insu dans les replis les plus secrets de chacun et auquel chacun a part, du “nous” qui règle notre rapport au monde et à ce que nous sommes ou pourrions être[33]. » Chaque subjectivité, chaque inconscient se brode sur le fil d’un langage commun et une telle rigidité doctrinaire ne peut donc pas manquer, ni de susciter le « sentiment d’erreur » qu’évoquait Foucault, ni de recréer le puits de solitude[34] qu’a pu connaître Herculine Barbin au creux de tous ceux que ces discours oppressent.
L’ouvrage de Sabine Prokhoris pointe donc finalement du doigt la responsabilité d’une certaine psychanalyse qui, par paresse intellectuelle, s’est transformée en pratique classificatoire, qui n’accueille plus le réel mais lui impose ses cadres théoriques et assigne les individus à leur destin, sans eux[35]. « Une psychanalyse comme au-dessus de la mêlée, prétendant délivrer sur les manières de vivre une expertise fondée sur un pur discours doctrinal – pour ne pas dire doctrinaire –, jugeant du désir et délivrant ou non son blanc-seing aux tentatives des uns et des autres pour frayer les chemins d’une vie dans le monde partagé est une psychanalyse extraordinairement appauvrie, pour ne pas dire trépassée[36]. »
L’impasse Barbin
Alexina Barbin, de par son récit, de par sa tentative d’intégrer un monde qui la rejette, incarnait parfaitement cette « corrélation dans une culture, entre domaine de savoir, type de normativité et formes de la subjectivité[37]. » Ce qui fait aujourd’hui encore tout l’intérêt de ce récit, ce sont à mon avis deux choses. L’une a déjà été soulignée, c’est sa démarche d’écriture de soi. En effet, « dès que nous parlons, dès que les mots sont remis en circulation et adressés pour dire nos rêves, nos vies, nos histoires, les généalogies s’enchevêtrent, si bien que ce qui ressortit de l’histoire personnelle et qui prend sa source dans le monde qui nous traverse forment ensemble de nouvelles figures, matrices de nouvelles traces[38]. » Entendre ses récits importe donc dans la mesure où ils font entrer leurs protagonistes dans le monde. Butler à la fin de Défaire le genre dit ceci : « les genres que j’ai en tête existent depuis longtemps, mais n’ont pas encore été admis dans les termes qui gouvernent la réalité[39]. » Le récit, qu’il soit autobiographique comme dans le cas d’Herculine Barbin, ou de fiction[40], n’a évidemment pas ce pouvoir d’infléchir toutes les fermetures d’esprit de par sa seule mise en circulation, mais il y contribue en ancrant les personnages, leurs ressentis, les réactions qu’ils suscitent dans ce monde.
Mais Éric Fassin souligne, dans la postface des Souvenirs, autre chose qui permet en quelque sorte de lire à son tour « Butler contre elle-même pour laisser une place à l’agency de Barbin[41] ». Ce qui pose problème à Alexina, ce n’est pas son corps, sa morphologie ambigüe, celle-ci est un sujet d’inquiétude pour les médecins, comme elle l’indique dans ses Souvenirs, non pour elle. En réalité son problème est social et moral car son hermaphrodisme ne s’accompagne d’aucune volonté subversive, bien au contraire (d’où l’impasse dans laquelle elle se trouve). C’est elle qui, ayant grandi dans un couvent et reçu une éducation très pieuse, tient à ce que « sa nature advienne socialement[42] ». Les Souvenirs font état d’un entourage qui, ayant compris toute l’ambiguïté de la relation nouée avec Sara, reste bienveillant et aimant. La situation aurait tout à fait pu rester ce qu’elle était mais l’auteure, au nom de l’ordre moral et en « homme chrétien[43] », la refuse et s’enferme elle-même dans un piège. La désillusion qui a immédiatement suivi son changement d’état civil est donc d’autant plus amère : subversive malgré elle, il ne lui suffira pas de changer d’état civil pour passer « d’une rive à l’autre de la sexuation[44] » et elle « se révèle, en termes de genre, vraiment hermaphrodite[45]. » Ce n’est pas sa constitution biologique qui la met en échec, c’est précisément la non existence sociale de son genre. L’agency d’Alexina Barbin inverse les termes du problème. Peut-être pourrait-on alors ici faire un dernier parallèle avec les publications les plus récentes. Thierry Hoquet a récemment[46] avancé l’idée d’un « alternaturalisme » qui échapperait à la « fausse alternative entre naturalisme classique et constructivisme radical. Le principe de l’alternaturalisme repose sur la prise en compte de la diversité des mécanismes naturels et de la contingence nécessaire des conceptualisations biologiques[47]. » Enfermée dans la théorie de la binarité sexuelle, ni la biologie de l’époque, ni la médecine donc, ne pouvaient comprendre le cas d’Alexina Barbin autrement qu’en termes de « pseudo » hermaphrodisme, la piété et la raideur morale de l’auteure ne pouvaient pas non plus la sauver d’elle-même. Mais ce récit reste important car la recherche biologique sait aujourd’hui le caractère obsolète, idéologique, d’une telle bicatégorisation, l’alternaturalisme en prend acte. Seule la raideur morale reste et les Souvenirs mettent d’autant plus en lumière toutes les « niches, à poussières, à microbes, les moisissures et les creux de pourriture[48] » qu’elle recèle.
[1] Michel Foucault, Préface à l’édition des « Souvenirs » d’Herculine Barbin, Paris, Gallimard, 2014, p. 13.
[2] Herculine Barbin est une personne hermaphrodite qui a vécu à la fin du XIXe siècle (1838-1868) dans la région de La Rochelle. Elle est restée célèbre en laissant à sa mort le manuscrit de ses souvenirs qui permettent de comprendre son vécu dans le contexte historique qui était le sien. Ses mémoires constituent donc un témoignage précieux et restent aujourd’hui encore une référence dans les études de genre.
[3] Éric Fassin, Postface, op. cit., p. 237.
[4] Sa puissance d’agir, sa capacité d’action.
[5] Eric Fassin, Postface, op. cit., p. 241.
[6] Ibid.
[7] Charles Péguy, « Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne », in Œuvres complètes, Paris, Gallimard, Tome 2, p. 1277.
[8] Eric Fassin, Postface, op. cit., p. 230.
[9] Michel Foucault, Préface, op. cit., p. 14-15.
[10] « Quelques médecins feront un peu de bruit autour de ma dépouille ; ils viendront en briser tous les ressorts éteints, y puiser de nouvelles lumières, analyser les mystérieuses souffrances amassées en un seul être. » Alexina Barbin, « Mes souvenirs », Paris, Gallimard, 2014, p. 127.
[11] Ambroise Tardieu (1818-1879) est le médecin légiste qui pratiquera l’autopsie d’Alexina Barbin. Ayant trouvé le manuscrit original de l’auteur à son domicile, il publiera en 1874 la version [tronquée par ses soins, mais désormais la seule qu’il reste] des Souvenirs aujourd’hui rééditée.
[12] Eric Fassin, op. cit., p. 244.
[13] Elsa Dorlin, Sexe, genre et sexualités, Paris, Puf, 2014, p. 33.
[14] Ibid., p. 36.
[15] Lucien Israël, Initiation à la psychiatrie, Paris, Masson, 2003, chapitre III, « L’identité en question », p. 115.
[16] Elsa Dorlin, op. cit., p. 20.
[17] Ibid., p. 39.
[18] Ibid., p. 42.
[19] Judith Butler, Trouble dans le genre, Paris, La Découverte, 2007, p. 221, (c’est nous qui ajoutons les crochets).
[20] Evelyn Fox Keller, cité in Elsa Dorlin, op. cit., p. 45.
[21] Sigmund Freud, cité in Sabine Prokhoris, L’insaisissable histoire de la psychanalyse, Paris, Puf, 2014, p. 97.
[22] Elsa Dorlin, op. cit., p.56.
[23] Sabine Prokhoris, op. cit., p.274.
[24] Ibid., p.29.
[25] Ibid., p.101.
[26] Cité in David Servant-Schreiber, Guérir, Paris, Robert Laffont, 2003, p.34.
[27] Sabine Prokhoris, op. cit., p. 255.
[28] Ibid., p. 128.
[29] Ibid., p. 175.
[30] Ibid., p. 129.
[31] Ibid., p. 303.
[32] Ibid., p. 149.
[33] Ibid., p. 31.
[34] Également décrit dans le roman du même nom par Marguerite Radclyffe-Hall.
[35] Sabine Prokhoris, op. cit., p. 212.
[36] Ibid., p. 305.
[37] Michel Foucault, Histoire de la sexualité, t. II, L’Usage des plaisirs, Paris, Gallimard, 1984, p. 10.
[38] Sabine Prokhoris, op. cit., p. 141.
[39] Judith Butler, Défaire le genre, cité in Elsa Dorlin, op. cit., p. 45.
[40] Jeffrey Eugenides, Middlesex, Paris, Points, 2014.
[41] Éric Fassin, Postafce, op. cit, p. 248.
[42] Ibid., p. 254.
[43] Ibid., p. 249.
[44] Sabine Prokhoris, op. cit., p. 288.
[45] Éric Fassin, Postface, op. cit., p. 258.
[46] Thierry Hoquet, « L’alternaturalisme. Comment travailler le naturalisme de l’intérieur », in, Frédéric Worms (dir.), Nouvelles politiques du vivant, Esprit, n°411, janvier 2015.
[47] Ibid., p. 51.
[48] Charles Péguy, « Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne », in Œuvres complètes, Tome 3, Paris, Gallimard, 1992, p. 1277.