L’appât des possibles – Reprise de Whitehead
Un essai qui se propose, à partir d’une reprise de quelques propositions réactualisées de la philosophie d’Alfred North Whitehead (1861-1947), de mettre en évidence les conditions d’une autre pensée de la nature, dans une approche pluraliste intégrant la multiplicité des manières d’être dans la nature, qui sont autant de manières d’éprouver, de sentir, de faire sens et de donner de l’importance aux choses.
Nous sommes entrés dans une nouvelle époque de la nature. Que reste-t-il en effet des frontières que la pensée moderne tentait d’établir entre le vivant et l’inerte, entre la subjectivité et l’ordre naturel, entre l’apparent et le réel, entre les valeurs et les faits, entre la conscience et la vie animale ? Quelle pertinence pourraient encore avoir les grandes oppositions qui ont présidé à l’invention moderne de la nature ?
De nouveaux récits, de nouvelles cosmologies, sont devenus nécessaires pour que nous puissions réarticuler ce qui jusqu’alors avait été séparé. Ce livre tente de donner ses droits, à la suite de W. James et d’A. N. Whitehead, à une approche pluraliste de la nature. Que se passerait-il si nous attribuions de la subjectivité à tous les êtres, humains et non-humains ? Pourquoi ne ferions-nous pas de l’esthétique, de la manière de sentir, l’étoffe de toute existence ? Et si le sens de l’importance et de la valeur n’était plus l’apanage des seuls humains ?
De nouveaux récits, de nouvelles cosmologies, sont devenus nécessaires pour que nous puissions réarticuler ce qui jusqu’alors avait été séparé. Ce livre tente de donner ses droits, à la suite de W. James et d’A. N. Whitehead, à une approche pluraliste de la nature. Que se passerait-il si nous attribuions de la subjectivité à tous les êtres, humains et non-humains ? Pourquoi ne ferions-nous pas de l’esthétique, de la manière de sentir, l’étoffe de toute existence ? Et si le sens de l’importance et de la valeur n’était plus l’apanage des seuls humains ?
Didier Debaise, docteur en philosophie, est chercheur au FNRS et enseigne la philosophie à l’Université Libre de Bruxelles.