La teinte des pensées et des actions. L’émotion et l’expression chez Merleau-Ponty et Wittgenstein (II)
Matthias Heuser (CURAPP/Freie Universität Berlin)
II. Les émotions et le sujet
Les réactions primitives
Wittgenstein constate que certains de nos jeux de langage expressifs sont des extensions ou plutôt des développements de réactions primitives pré-langagières telles que le cri de douleur ou le frémissement de peur. Ces réactions ne contiennent pas encore des éléments d’interprétation ou de réflexion. Elles ne sont pas, comme le dit Wittgenstein, les résultats de processus de l’esprit, mais elles en sont les prototypes.[1] Elles sont, par extension, des prototypes de certains jeux de langage.
Dans l’expression « j’ai peur », le frémissement de peur en tant que réaction primitive à une situation est, selon Wittgenstein, remplacé par une forme verbale. Ce remplacement n’est pas, bien entendu, un simple prolongement de la réaction primitive. Il faut insister sur le fait que ce frémissement n’est pas remplacé dans l’expression comme la valeur d’une variable dans une équation peut être remplacée par une autre. Nous recommençons en quelque sorte au début dans notre jeu expressif verbal élaboré. La raison avancée par Wittgenstein pour en rendre compte le rapproche d’une pensée en termes de structures comme celle de Merleau-Ponty : à l’aide des jeux de langage, nous saisissons des motifs dans le flux de la vie et du vécu. Nous nous servons des régularités que nous rencontrons dans nos réactions primitives et les précisons en les développant dans des jeux. De cette manière, nous passons de la régularité de nos réactions aux règles de nos jeux. Nos concepts se basent sur une pratique régulière et répétée et sur une concordance dans les réactions. Ils sont faits pour un usage répété, non pour un usage unique, comme le dit Wittgenstein.[2] Si une telle régularité ne se présentait pas à nous, nous jouerions probablement d’autres jeux. Si par exemple le fromage changeait de poids à intervalles irréguliers, nous ne le pèserions pas pour déterminer son prix.[3]
Mais il faut se garder de prendre ces réflexions de Wittgenstein pour des thèses philosophiques à proprement parler. On pourrait les prendre pour des explications, des hypothèses, et en tant que telles, elles expliqueraient pourquoi nous en sommes venus à jouer les jeux que nous jouons. Mais cela ne concerne pas la philosophie dans le sens de Wittgenstein, à savoir le champ du conceptuel.[4] Wittgenstein précise qu’il ne dit pas que si les faits naturels étaient différents, nous aurions d’autres concepts.[5] Ce serait une hypothèse qui n’a pas d’utilité pour lui – en tant que telle, elle ne ferait pas partie de la (sa) philosophie. Les faits tels que les réactions primitives interviennent seulement chez lui pour dire « si tu es convaincu que nos concepts et nos jeux sont les seuls valables, alors imagine que certains faits généraux de la nature seraient différents et d’autres concepts que les nôtres te sembleront naturel ». Voilà une différence fondamentale chez Wittgenstein : les réactions primitives me donnent (peut-être – si nos hypothèses sont correctes) les causes de nos jeux de langage, mais elles ne nous donnent pas ses raisons dans la mesure où elles ne justifient rien. La phrase du Tractatus reste valide : la logique doit prendre soin d’elle-même.[6] Elle ne peut pas s’appuyer pour se fonder (c’est-à-dire pour se justifier) sur le fait qu’elle a (vraisemblablement) un ancrage causal dans le monde, ancrage propice à être expliqué scientifiquement. Il en va de même quand Wittgenstein dit dans De la certitude que le fait qu’un jeu fasse ses preuves peut bien être la cause du fait qu’il continue d’être joué, mais non sa raison.[7]
Le jeu de langage primitif que l’on enseigne à l’enfant ne requiert aucune justification. Il faut rejeter les tentatives de le justifier. (Wittgenstein, RPII, p.283)
Il ne suffit pas d’expliquer les jeux de langage de l’expression en les ramenant aux réactions primitives, mais il faut encore leur donner un sens. Le sens, quant à lui, vient des usages que nous faisons de nos concepts ou de nos gestes, non de leur provenance causale. Les réactions primitives ne constituent donc aucun lien épistémique ou logique entre les jeux de langage et l’extérieur de ces jeux. C’est en ce sens que la logique n’est pas justifiée et qu’elle ne devrait pas aspirer à une telle justification.[8]
Le fait que les réactions primitives n’interviennent pas sur le niveau de l’explication en philosophie ne change rien au fait que les réactions primitives comptent pour nous, qu’elles jouent un rôle dans nos jeux – et ce rôle peut nous intéresser en philosophie. Il est notamment intéressant de voir comment elles interviennent dans l’apprentissage du langage. Quand un enfant apprend le comportement de la douleur, ses réactions primitives comme le cri reçoivent une formation et une certaine place dans nos jeux de langage. Nous apprenons à l’enfant une sensibilité pour l’expression en question et pour les jeux annexes. Nous invitons également l’enfant à se retrouver dans cette expression langagière et à se l’approprier, à faire sienne la manière dont nous accueillons les émotions dans nos jeux. L’expression qu’il apprend ainsi n’est pas une description ou une représentation langagière de quelque chose qui est déjà là, mais la place que nous donnons, dans nos usages du langage, à un motif ressortant du flux des vécus dont l’enfant a appris à se servir dans les jeux de langage.
Comment parvenons-nous à un usage des réactions primitives qui peut être dit expressif d’émotions s’il ne s’agit pas simplement de se référer à un état de choses ? Cette question concerne les conditions dans lesquelles une expression peut être dite réussir ou échouer. Nous avons établi que l’expression n’est pas une traduction d’un contenu quelconque en langage. L’expression est créatrice. Pour être expression au sens fort, c’est-à-dire au sens où elle est la réalisation d’une subjectivité, le jeu en question doit être repris, approprié. Comment alors une expression peut-elle échouer ou réussir ? Si nous admettons que l’expression est le lieu ou la réalisation de l’émotion, et non une traduction, nous devons conclure que l’expression est certes intentionnelle, mais qu’elle est sans objet. La recherche de l’expression juste (passend) de mes émotions ne ressemble pas à la recherche de mes clés, cas où l’objet de la recherche m’est connu, mais plutôt à ce que Merleau-Ponty nomme « tâtonner autour d’une intention de signifier ».
Elle [la parole vraiment expressive] ne choisit pas seulement un signe pour une signification déjà définie, comme on va chercher un marteau pour enfoncer un clou ou une tenaille pour l’arracher. Elle tâtonne autour d’une intention de signifier qui ne dispose d’aucun texte pour se guider, qui justement est en train de l’écrire. (Merleau-Ponty, PM, p. 64)
Nous tâtonnons comme dans la pénombre à la recherche de quelque chose qui d’un côté satisferait notre intention expressive vague, quelque chose qui lui répondrait, et qui serait en même temps en accord avec le jeu de langage expressif qu’on est en train de réaliser dans une certaine situation. L’expression doit s’insérer dans un jeu en train d’être développé, en train d’être joué. Voilà pourquoi j’ai parlé de l’apprentissage des jeux expressifs comme acquisition d’une sensibilité. Nous trouvons chez Wittgenstein d’innombrables exemples de ce genre de tâtonnement qui procède par l’expérience sans être préfiguré dans l’esprit. Nous nous retrouvons dans une situation de progression par trial and error. Nous tentons une expression et disons : ceci est trop pompeux, ceci trop banal, trop grave, trop faible, trop théâtral, ça c’est mieux mais c’est trop solennel, etc..[9] Nous sommes comme un peintre devant un grand tableau qui doit souvent faire un pas en arrière pour s’assurer que ce qu’il est en train de faire s’insère bien dans l’ensemble du déroulement du processus de peinture. Nous sommes en quelque sorte trop près de l’image que nous sommes en train de peindre et nous n’avons pas assez d’imagination pour anticiper l’effet d’une trace que nous allons mettre sur la toile dans une perspective en retrait. L’expression, dans ce cas, est improvisée et pratique, nous négocions le sens de notre expression dans le jeu, dans une situation dialectique en rapport avec un interlocuteur (même si je suis peut-être moi-même cet interlocuteur dans le cas de la réflexion ou celui de mon appréciation esthétique quand je peins un tableau).
La subjectivité de l‘expression
Pour qu’une expression puisse compter au sens fort comme réalisation du sujet, nous devons nous pencher sur la question de la possibilité de son individualité, sur le fait qu’elle puisse compter comme expression de ce sujet-là et de personne d’autre. Les déclarations expressives peuvent parfaitement submerger l’émotion individuelle dans la « perspective du troupeau » qui est, comme le dit Nietzsche, par excellence celle du langage. Elles peuvent la submerger dans les significations habituelles, normales. Comprendre la déclaration « j’ai peur » peut simplement vouloir dire savoir subsumer la personne en question sous la classe des personnes ayant peur, ramener cette expression à ce qui me lie à tous ceux qui ont peur, ont eu peur ou auront peur un jour. Cette déclaration peut donc être comprise justement en court-circuitant sa subjectivité. Wittgenstein l’a remarqué quand il a dit que nos concepts n’étaient pas faits pour l’usage unique. Comprendre peut donc justement vouloir dire faire abstraction de moi – en ce cas, il ne s’agira pas, dans le sens discuté ici, d’expression. Il s’agira plutôt du passage d’une information. Merleau-Ponty développe une réponse à cette idée dans La prose du monde : l’expression des émotions peut-être individuelle, ou plutôt subjective dans le style, dans un certain décalage cohérent (c’est-à-dire compréhensible, qui peut être perçu comme une gestalt) dans l’usage des signes par rapport à un usage « normal ». Les réflexions concernant la réalisation des émotions dans La structure du comportement fonctionnent comme prototypes ou peut-être comme modèles des réflexions sur le style. L’originalité du style ne réside pas dans le fait d’inventer de nouveaux mots, du moins pas nécessairement, ou de rompre d’une manière ou d’une autre avec les règles des jeux joués, mais de développer un usage particulier du langage existant. C’est bien au niveau des usages que se situe le style. Merleau-Ponty développe cette notion en particulier à propos de l’expression artistique, mais il serait très intéressant de transposer ces réflexions sur le plan de la vie ordinaire.
Du côté de Wittgenstein, l’expression des émotions est un exemple récurrent où l’image du langage comme caisse à outils développé dans les Recherches touche ses limites. Les émotions ont tendance (du moins là où cela devient intéressant) à se manifester sous des formes toujours différentes qui résistent à une expression simple, à l’image de l’utilisation d’un outil. Le cas de l’expression des émotions est par excellence un cas où nous sommes fréquemment poussés à user du langage de manière inventive, à chercher de nouvelles manières de signifier et de nous exprimer.
Chez les deux auteurs, quand nous cherchons à exprimer nos émotions dans un sens où mon expression puisse compter comme mienne, nous ne nous trouvons pas face à un objet qu’il s’agirait de nommer ou de décrire, mais nous inventons et improvisons des solutions à des insatisfactions surgissant quand nous nous exprimons.[10] Nous ne pouvons pas faire référence à un échantillon et nous ne pouvons pas prévoir à quoi une expression réussie ressemblera. Il nous manque ici la fonction catégoriale du langage. Il faut se fier à la méthode expérimentale, tenter pas à pas une forme d’expression et puis une autre, jusqu’à ce que nous trouvions une expression qui nous semble juste. Dans la même ligne que l’exemple du peintre, on pourrait dire que nous ressemblons dans ces cas à des malades qui n’arrivent plus à avoir une vision d’ensemble d’un tas d’échantillons de couleurs qu’il leur est présenté avec la consigne de les trier selon les couleurs. Le malade va devoir comparer un à un les échantillons – le champ visuel ne se présente pas à lui d’emblée de manière ordonnée. Il faudra rapprocher les échantillons un par un pour discerner une ressemblance. Il arrive que ces malades fassent des tas de couleurs qui glissent par exemple du rouge vers le rose, puis vers le blanc. Le malade ne semble pas remarquer ce glissement puisqu’il lui manque la vue d’ensemble. De même, nous devons tenter différentes expressions pour trouver la bonne sans la garantie que l’on va finalement aboutir à l’expression véritable. Le moyen dont nous disposons pour déterminer si une expression est satisfaisante ou non est notre seule sensibilité à la physionomie des mots et à la concordance dialectique. De ce fait, la subjectivité est quelque chose que nous développons en jouant sur plusieurs plans : sur le plan de l’expression comme événement en tâtonnant pour aboutir à l’expression juste, et sur le plan de l’expression comme structure, comme style, qui se déploie comme décalage dans les usages sur une certaine durée.
[learn_more caption= »Abréviations et références »]
Abréviation | Auteur | Titre |
RPPI | Wittgenstein | Remarques sur la philosophie de la psychologie I |
RPPII | Wittgenstein | Remarques sur la philosophie de la psychologie II |
EP | Wittgenstein | Etudes préparatoires à la 2nde partie des Recherches philosophiques |
PM | Merleau-Ponty | La prose du monde |
PP | Merleau-Ponty | Phénoménologie de la perception |
RPI | Wittgenstein | Recherches philosophiques 1ère partie |
RPII | Wittgenstein | Recherches philosophiques 2nde partie |
SC | Merleau-Ponty | La structure du comportement |
TLP | Wittgenstein | Tractatus Logico-Philosophicus |
CE | Wittgenstein | De la certitude |
Vincent Descombes, La denrée mentale. Paris: Minuit, 1995.
Wolfgang Köhler, Psychologische Probleme. Berlin: Springer, 1933.
Sandra Laugier, « La psychologie, la subjectivité et la ‘voix intérieure’. » In: Christiane Chauviré / Sandra Laugier / Jean-Jacques Rosat (Éd.), Wittgenstein: Les mots de l’esprit. Philosophie de la psychologie. Paris: Vrin, 2001.
Maurice Merleau-Ponty, La prose du monde. Paris: Gallimard, 1969.
Maurice Merleau-Ponty, La structure du comportement. Paris: Presses Universitaires de France, 1953.
Maurice Merleau-Ponty, « Le cinéma et la nouvelle psychologie (1946). » In: Maurice Merleau-Ponty, Sens et non-sens. Paris: Gallimard, 1996.
Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. Paris: Gallimard, 1945.
Jean-Paul Sartre, Esquisse d’une théorie des émotions. Paris: Hermann, 1975.
Ludwig Wittgenstein, De la certitude. Éd. par Gertrude E. M. Anscombe / Georg H. von Wright. Trad. par Danièle Moyal-Sharrock. Paris: Gallimard, 2006.
Ludwig Wittgenstein, Etudes préparatoires à la 2nde partie des Recherches philosophiques (Derniers écrits sur la philosophie de la psychologie I). Éd. par Georg H. von Wright / Heikki Nyman. Trad. par Gérard Granel. Mauvezin: TER, 2000.
Ludwig Wittgenstein, « Recherches philosophiques 1ère partie. » Éd. par Gertrude E. M. Anscombe / Rush Rhees. In: Recherches philosophiques. Trad. par Françoise Dastur / Maurice Elie / Jean-Luc Gautero, et al. Paris: Gallimard, 2005.
Ludwig Wittgenstein, « Recherches philosophiques 2nde partie. » Éd. par Gertrude E. M. Anscombe / Rush Rhees. In: Recherches philosophiques. Trad. par Françoise Dastur / Maurice Elie / Jean-Luc Gautero, et al. Paris: Gallimard, 2005.
Ludwig Wittgenstein, Remarques sur la philosophie de la psychologie I. Éd. par Gertrude E. M. Anscombe / Georg H. von Wright. Trad. par Gérard Granel. Mauvezin: TER, 1989.
Ludwig Wittgenstein, Remarques sur la philosophie de la psychologie II. Éd. par Gertrude E. M. Anscombe / Georg H. von Wright. Trad. par Gérard Granel. Mauvezin: TER, 1994.
Ludwig Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus. Trad. par Gaston Granger. Paris: Gallimard, 1993.
[1] [1] L. Wittgenstein, RPPI, 916.
[2] [2] L. Wittgenstein, RPPII, 672.
[3] [3] L. Wittgenstein, RPI, 142.
[4] [4] Il est très important de comprendre que la « forme de vie », notion centrale chez Wittgenstein et qui a été beaucoup citée, n’est pas non plus un principe explicatif ou justificatif, mais désigne une limite du langage – ou plutôt que de parler de limite (terme trop proche de « frontière » suggérant un espace nettement délimité), il faudrait dire que le sens se perd en dehors d’une forme de vie. En général, les réflexions de Wittgenstein concernant l’usage du langage sont des réflexions portant sur le sens du langage, et non sur sa provenance éventuelle de mécanismes naturels, et elles ne constituent pas non plus une tentative de justification épistémique. Si l’on veut nommer Wittgenstein « phénoménologue », ce serait dans ce sens-là.
[5] [5] L. Wittgenstein, RPPI, 48.
[6] [6] L. Wittgenstein, TLP, 5.473.
[7] [7] L. Wittgenstein, CE, 474.
[8] [8] Le problème de cette aspiration de la logique à un fondement est qu’elle risque de nous mener au scepticisme. Vue que nous ne parvenons pas à lui trouver un fondement, il nous semble raisonnable d’affirmer cela comme un déficit, il nous semble raisonnable de douter de nos jeux et des certitudes qu’ils expriment. Paradoxalement, le déni d’un fondement de la logique est chez Wittgenstein un moyen de combattre le scepticisme.
[9] [9] Un cas très intéressant mais un peu trop différent pour qu’on le discute dans cet article sont les réflexions de Wittgenstein sur les indications des compositeurs sur des partitions telle que « comme venant de très loin » ou simplement « joyeux ». v. L. Wittgenstein, RPPII, 250. Savoir suivre ce genre d’indications exprime une compréhension à la fois de l’indication et de la partition. Et soulignons que savoir suivre ces indications veut dire jouer un morceau de musique d’une certaine manière. Compréhension, expression et mise une œuvre pratique d’une série de sons (que ce soit par la voix ou par un instrument de musique) se chevauchent.
[10] [10] Il faut remarquer que ni l’expression ni le style n’ont forcément un caractère problématique. Il existe des personnes pour qui l’individualité de leur expression n’est pas problématique soit parce qu’elles se plaisent à se réduire au jeu « normal », à ne pas surgir comme subjectivité, soit parce que leur expression possède naturellement un style et s’impose naturellement comme expressive d’une subjectivité.
Vous dites « nous négocions le sens de notre expression dans le jeu »; ne croyez-vous pas que le kit social chez Wittgenstein est moralement impératif tandis que l’expression juste, esthétique, architecturale, musicale, est quant à elle affaire d’ajustement infinitésimal individuel ? Dans ce cas l’on peut suivre des indications sur une partition, des conseils de lecture sur un livre; dans l’autre non. Alors, que préférerait Wittgenstein ?