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AAC – La méthode phénoménologique à ses frontières

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Responsables du dossier :

Luz Ascarate (ISJPS, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / CIphER PUCP)

Audran Aulanier (CEMS, École des hautes études en sciences sociales)

La phénoménologie est un mouvement philosophique fondé par Edmund Husserl au début du XXème siècle, qui a pour but de mettre en évidence, par une méthode de description, les manières qu’a le monde d’apparaître au sujet. Pour Husserl, cette méthode de mise en évidence se fait en mettant entre parenthèses notre croyance en l’existence du monde (l’épochè phénoménologique), afin de révéler le sens, l’essence, ainsi que les aspects transcendantaux de l’expérience. Mais les phénoménologues se sont depuis lors progressivement éloignés des préceptes de Husserl en se plaçant aux frontières de la méthode du fondateur, au fur et à mesure que l’application de la méthode s’est élargie aux autres disciplines, à d’autres traditions et à des aspects non-transcendantaux de l’expérience. La méthode phénoménologique, par-delà toutes ses variations générationnelles, continue cependant à être appliquée de manière rigoureuse. Mais parler de la « méthode phénoménologique », comme s’il n’en existait qu’une seule, n’a aujourd’hui guère de sens. Qu’en est-il donc de l’unité de la phénoménologie ? Ne reste-t-il finalement qu’une définition très souple de la phénoménologie fondée sur une volonté de décrire le monde en le faisant voir tel qu’il apparaît, le plus souvent en relatant une expérience vécue en première personne ? Ou doit-on chercher cette unité dans une définition très complexe qui se situe au-delà de la méthode phénoménologique elle-même, c’est-à-dire à ses frontières ? L’unité des applications de la méthode consisterait-elle donc dans le dépassement de ses propres limites ?

Ce dossier essaie de répondre à ces questions à différents niveaux. Nous sommes convaincus que la légitimité et l’unité de cette diversité d’applications peuvent être pensées au sein de la méthode elle-même, s’il est vrai que la méthode implique son propre dépassement, ce qui fait la particularité de l’approche phénoménologique. La méthode phénoménologique devra ainsi être traitée ici explicitement dans des articles qui montreront ce que peut la phénoménologie – ou ce que l’on peut faire avec. Nous attendons particulièrement des articles qui se confrontent aux frontières de la phénoménologie, que ce soit depuis d’autres disciplines que la philosophie ou en s’emparant de thèmes qui déplacent une analyse classique des vécus de conscience en général, pour aller vers des thèmes plus pratiques, que ce soit depuis la radicalisation philosophique d’une réflexion immanente de la phénoménologie qui l’oblige à rendre compte de ses limites ou depuis ses frontières. Tant qu’ils sont explicites sur leur usage de la méthode phénoménologique ou sur la réflexion philosophique de celle-ci, les auteurs restent libres du sujet de leur contribution.

 Nous proposons toutefois quatre orientations qui pourront guider le travail. La méthode phénoménologique pourra être mobilisée de diverses manières, à condition qu’elle soit dirigée vers les frontières de la discipline.

  1. Les applications pratiques de la méthode phénoménologique

Dans les deux premiers axes, nous attendons des textes qui s’insèrent dans le « tournant pratique » de la phénoménologie (Depraz, 2004, 2006). Ils seront l’œuvre d’auteurs qui mobilisent eux-mêmes la méthode phénoménologique sans en rester à ses objets traditionnels. Les articles attendus dans ces deux premiers axes ne proposeront pas des commentaires de textes ou de concepts phénoménologiques, mais exposeront l’usage que leurs auteurs font de la phénoménologie dans leurs propres travaux, en soulignant le caractère heuristique de la méthode phénoménologique, par exemple pour analyser leurs matériaux d’enquête. S’il ne s’agira pas ici de commenter des travaux déjà existants, il sera naturellement possible (et même recommandé) de revendiquer une filiation avec un ou plusieurs courant(s) phénoménologique(s), en insistant sur la manière dont ils se greffent à d’autres disciplines ou sur leur utilité pour comprendre des phénomènes particuliers.

Dans ce premier axe, nous attendons des contributions de philosophes qui utilisent la méthode phénoménologique pour traiter des problèmes pratiques. Dans la lignée d’un séminaire organisé en 2021[1], il s’agira de mobiliser la phénoménologie pour comprendre ce qui se joue dans l’expérience du danseur, celle de l’artisan d’art, du sportif, etc. Dans ce cadre, il est tout à fait approprié de prendre appui sur des expériences en première personne et de les décrire de manière phénoménologique. Utiliser la réfraction de points de vue, pour faire voir de manière dynamique les expériences étudiées, est une autre possibilité encouragée, à la manière – par exemple – de Natalie Depraz dans son analyse de la communauté grecque d’Istanbul (2010). Au-delà de ces exemples, on peut aussi penser à des applications de la méthode phénoménologique aux cas de corps souffrants et à la manière dont ils continuent (ou pas) à se constituer comme sujets, à l’expérience vécue de la discrimination, à des pratiques qui permettent de s’approprier (ou de se réapproprier) son propre corps, comme la méditation ou le sport, ou encore à l’expérience de l’exil, de l’arrivée dans une nouvelle communauté (Schütz, 2003), etc.

La phénoménologie peut aussi prendre pour objet des phénomènes contemporains pour mettre en évidence ce que c’est que de faire l’expérience d’un tel monde, de tels rapports intersubjectifs. On pense notamment à Günther Anders (2002), élève de Husserl, qui part de la phénoménologie pour évoquer – entre autres – l’expérience d’avoir le monde « livré à domicile » avec l’apparition dans tous les foyers, après la seconde Guerre Mondiale, de la radio et de la télévision. Ou à Waldenfels (2020), qui analyse l’expérience de la globalisation de l’Europe, commençant par se demander à partir de quel lieu nous pouvons parler d’Europe, faire l’expérience d’être européen. Sont par exemple attendues, dans cette veine, des analyses de situations de violence (guerre, terrorisme, …), de l’expérience de vivre dans un monde qui est face à une urgence écologique (Vanni, 2011), etc. Ces aspects plus politiques ouvrent la porte à des contributions centrées, par exemple, sur une redéfinition de l’imaginaire socio-politiques, en s’ancrant dans des utopies ou des luttes passées ou présentes.

  1. Utilisations de la phénoménologie dans d’autres disciplines

Dans cet axe, nous attendons des contributions de praticiens d’autres disciplines, qui se servent de la méthode ou de concepts phénoménologiques.

Des interactions fécondes ont déjà eu lieu depuis les sciences sociales. Par exemple et pour n’en citer que quelques-unes, on peut faire référence à l’usage du concept de « hantise », reformulé de façon sociologique par Stavo-Debauge (2012), en discussion avec les apports de Derrida et Ricoeur. On pense aussi à la manière dont Marc Breviglieri prend appui sur la phénoménologie (notamment de Ricoeur) pour développer une sociologie de l’espace, de la manière qu’ont les sujets de s’engager dans le monde (2012, par exemple). Ido Tavory, quant à lui, s’est essayé à une « phénoménologie des attentes d’interaction dans un quartier juif orthodoxe de Los Angeles » après « la vue d’une Kippa » (2011).  Sur le plan de l’anthropologie culturelle, les travaux de Bernhard Leistle essaient de mettre en valeur des concepts phénoménologiques, notamment à partir du travail de Waldenfels sur l’étranger, pour étudier par exemple les phénomènes de transe au Maroc (2014, 2016).

Les auteurs sont libres sur les thèmes des enquêtes proposées. Mais à titre d’exemples, des contributions qui questionneraient le possible apport de la phénoménologie à une étude sociologique sur la consistance biographique des agents dans des situations de vulnérabilité seraient particulièrement bienvenues, de même que des contributions sur la dynamique de constitutions de groupes sociaux, qui peuvent mobiliser les apports des études sur l’intersubjectivité par exemple.

Des tentatives d’utilisation de la phénoménologie par des praticiens d’autres disciplines que la sociologie ou l’anthropologie sont également bienvenues. On pense en particulier à la géographie (comme l’a déjà fait André-Frédéric Hoyaux, 2006) ou à la psychologie et à la psychanalyse. Pour ces deux dernières disciplines, de nombreux dialogues ont déjà eu lieu avec la phénoménologie. Moins que la mise au point épistémologique de ce croisement des disciplines, nous attendons plutôt des descriptions cliniques et la manière dont un projet de soin peut bénéficier de discussions avec la méthode phénoménologique.

Dans l’ensemble, il s’agira ici et à la manière des tentatives évoquées de prendre appui sur des enquêtes de terrain pour les interpréter à l’aune d’un appareil théorique d’inspiration phénoménologique. Les articles devront mettre en avant la manière dont la discussion avec la phénoménologie a pris place dans leur parcours, s’est révélée utile pour analyser leur matériau, plutôt que de déployer tous les aspects empiriques de leurs terrains ; le but reste de montrer les implications philosophiques de leur démarche empirique. Dans le cas d’auteurs ayant déjà produit des textes utilisant des concepts phénoménologiques, il serait intéressant de revenir sur la manière dont ils ont adapté, transformé ces concepts ; et/ou d’insister sur les croisements qu’ils font avec d’autres traditions des sciences humaines et sociales.

  1. Les concepts opératoires de la phénoménologie

Dans un autre registre, plus théorique, mais qui est une autre manière de pratiquer la phénoménologie à ses frontières, nous attendons également des textes qui utilisent la méthode phénoménologique pour éclairer des concepts ayant une pertinence philosophique, et/ou réinterpréter l’histoire de la philosophie.

Seraient appréciés des articles qui traitent de problèmes opératoires (non thématisés) de la phénoménologie ou de la philosophie qui se rendent explicites dans une réflexion sur la méthode, soit grâce à l’application de la phénoménologie à d’autres disciplines ou au dialogue avec d’autres perspectives philosophiques, soit grâce au renouvèlement de la phénoménologie à travers des concepts qui demeuraient opératoires dans la tradition philosophique. Selon Eugen Fink (1957 : 328), dans l’application de la méthode phénoménologique husserlienne, le sens de certains concepts n’est pas explicite. Il qualifie ces concepts de « concepts opératoires ». Dans la description opérée par la pratique de la méthode, nous ne pouvons pas décrire la méthode elle-même. Ce cadre opératoire justifie des changements théoriques dans la phénoménologie de Husserl, mais aussi des extensions conceptuelles de la méthode chez les post-husserliens. Ceux-ci, en dévoilant des problèmes opératoires non perçus par Husserl, élargissent la théorie et l’application de la méthode phénoménologique, sans pour autant cesser d’être des phénoménologues. C’est donc dans ce cadre méta-applicatif de la méthode phénoménologique que les problèmes opératoires apparaissent, parfois dans le dialogue de l’approche phénoménologique avec d’autres approches philosophiques ou scientifiques, parfois dans la découverte de nouveaux thèmes ou objets de description.

Ces problèmes opératoires apparaissent par exemple chez Ricœur, dans la tension entre la phénoménologie et la psychanalyse (1966), à propos de l’expérience en première personne, ou dans l’élargissement de l’épochè husserlienne, qu’il effectue dans ses conférences sur l’utopie, grâce auquel il applique les outils de la méthode phénoménologique à l’imaginaire social et politique (1998). Concernant l’imagination et l’imaginaire en tant que concepts opératoires, Annabelle Dufourcq va plus loin que Ricœur en proposant une définition de la phénoménologie comme fondée sur l’imaginaire (Dufourcq, 2011). Merleau-Ponty a aussi dévoilé des concepts opératoires de la méthode phénoménologique, comme la parole (2020) ou l’institution (2003) grâce au dialogue avec des disciplines comme la Gestaltpsychologie et la littérature et avec des perspectives philosophiques comme le marxisme et le structuralisme. Eugène Minkowski joue aussi un rôle important dans le croisement de la phénoménologie et de la psychiatrie, croisement qui dévoile un nouveau traitement phénoménologique du cosmos et de l’émergence temporelle du sujet face à celui-ci (Minkowski, 2013). En ce sens, nous attendons ici des propositions qui mettent en question le cadre épistémologique de la phénoménologie et les tournants ou changements qui, au sein de la méthode, ont eu lieu.

En outre, certains concepts de l’histoire de la philosophie se sont enrichis d’une approche renouvelée grâce à la théorie mobilisée par la méthode phénoménologique. Il est ainsi possible de se pencher sur des concepts ou des outils phénoménologiques, dont la réflexion a renouvelé la discussion philosophique en général. La notion d’intentionnalité récupérée par Brentano (2008 : 102) du chantier scolastique en est un exemple qui relève de la fondation même de la phénoménologie. Alain de Libera (2007, 2008), pour sa part, renouvelle les études médiévales en faisant une archéologie de la notion du sujet, dans laquelle la phénoménologie occupe une place fondamentale. On pense aussi à Claudia Serban, qui nous donne des éléments phénoménologiques pour renouveler les études sur la possibilité, concept qui occupe une place privilégiée plutôt en logique modale ou en métaphysique (Serban, 2019 : 19). C’est à ce niveau théorique qui croise l’histoire de la phénoménologie avec l’histoire de la philosophie que les articles de cet axe peuvent aussi se placer. Dans ce sens, nous attendons avant tout des propositions d’application de concepts opératoires de la phénoménologie (suivant la définition de Fink), mais nous sommes ouverts à des commentaires qui retraceraient ce qui est proprement phénoménologique dans les démarches des auteurs cités lorsqu’ils s’éloignent de questions purement phénoménologiques, internes à la méthode.

  1. Problèmes génératifs de la phénoménologie

Dans un dernier temps, la question des frontières de la phénoménologie nous permettra de nous interroger sur le conflit des interprétations qui se tient au sein de la tradition phénoménologique par rapport aux limites de cette méthode.

Dans cet axe, nous attendons des contributions qui s’interrogent les frontières de la méthode phénoménologique. Les questions directrices qui peuvent guider ici les contributions sont les suivantes : quelles sont les limites de la méthode phénoménologique ? y a-t-il un fondement ou une origine philosophique de la phénoménologie capable de donner un sens unitaire à toutes les applications de la méthode à travers les différentes générations de phénoménologues ? Ce fondement se trouverait-il à l’intérieur ou à l’extérieur de la méthode ? Quels champs légitimes appartiennent donc à la phénoménologie ? est-il possible d’identifier les frontières de la phénoménologie ? La phénoménologie comme mise en évidence des fondements de l’apparaître peut-elle être philosophie première ou est-elle plus spécifique ?

La phénoménologie en tant que méthode philosophique peut avoir deux orientations (Husserl, E. Hua XV, 1973 : 615). Une première, purement statique, s’interroge sur les problèmes qui relèvent du rapport entre la chose qui apparaît et celui à qui elle apparaît, rapport qui peut être décrit sous l’angle de l’interprétation, de la compréhension ou de la constitution du sens. Une deuxième orientation, « génétique », s’intéresse à l’origine ou à la genèse du sens. L’origine est ici une notion dont le contenu constitue une question à l’intérieur de la phénoménologie, la question du retour à l’originaire. Ce retour à l’originaire s’inscrit dans la méthode husserlienne de la Rückfrage déployée dans la Krisis (Hua VI, 1976). Mais une orientation nouvelle, générative, apparaît dans ce texte selon Anthony Steinbock (2017 : 39). Selon cette nouvelle orientation, nous nous interrogeons rétrospectivement sur l’origine mais, loin de remonter à la genèse du sens, propre à l’orientation génétique de la méthode, nous nous dirigeons vers un originaire dont l’explicitation suppose de dépasser les frontières de la méthode phénoménologique et de parcourir les diverses générations philosophiques. Pour Steinbock, la phénoménologie générative s’interroge ainsi sur l’origine radicale du sens qui, tout en rendant explicite les limites de la méthode même, montre, dans le dépassement de ces limites, un projet commun entre tous les phénoménologues, traversant différentes générations. C’est dans ce cadre que nous pouvons comprendre que la trahison par rapport à la phénoménologie transcendantale de Husserl dans les phénoménologues non husserliens dévoile en même temps la fidélité à la méthode. Mais cette question peut être aussi posée par rapport à l’ensemble de l’histoire de la philosophie. La reconstruction téléologique de la raison dans l’histoire de la philosophie occidentale de la Krisis de Husserl en est un exemple. C’est dans ce texte que Husserl parle de « problèmes génératifs » impliquant, comme souligne Steinbock, des thématiques géo-historiques, culturelles et intersubjectives. Nous croyons toutefois que la méthode générative ne doit pas seulement être déterminée thématiquement. Elle relève plutôt d’une orientation, d’une manière de poser la question philosophique, une orientation qui vise l’excédence de sens qui permet le dynamisme de la méthode chez les différentes générations de phénoménologues. Pour Alexander Schnell (2015), la générativité a moins à voir avec une question qui traverse les générations, qu’avec la déhiscence d’un surplus de sens qui reste au-delà et en-deçà de ce qui est descriptible. Pour lui, la genèse du surplus étant rendue possible par l’imagination, les problèmes génératifs mettent en évidence les processus génético-imaginatifs du sens (Schnell, 2015, p. 23-24).

La question sur l’origine du sens, comprise comme un surplus ou une excédence de la méthode phénoménologique, concerne son statut philosophique et transcendantal. Cette question essaie d’éclairer les frontières de la phénoménologie et la possibilité de rendre manifeste un projet commun dans les changements multiples de méthode. Nous attendons enfin des articles qui pensent la question de la méthode phénoménologique dans ce cadre philosophique. Ces questions sur le statut de la méthode pourront s’appuyer sur des commentaires de textes de philosophes ou de praticiens des sciences humaines et sociales qui mobilisent la phénoménologie, pour reconstruire leur démarche et montrer dans quelle mesure elle reste phénoménologique d’un point de vue génératif.

Informations pratiques :

Les propositions de contributions doivent être envoyées aux adresses suivantes :

luz.ascarate@univ-paris1.fr

audran.aulanier@ehess.fr

avant le 1er octobre 2021.

Les propositions ne devront pas dépasser 750 mots et préciseront le titre, l’axe dans lequel elles s’inscrivent et cinq mots-clés. Elles doivent être envoyées dans un document PDF anonymisé, pour une évaluation en double aveugle. Merci d’indiquer (uniquement dans le corps du mail) : le nom et prénom de l’auteur, le titre de sa proposition, son affiliation institutionnelle ainsi qu’une adresse mail de contact.

            Les articles rédigés ne devront pas dépasser 40 000 caractères espaces comprises. Ils devront respecter les normes de présentation de la revue, disponibles sur la page suivante : https://www.implications-philosophiques.org/soumettre-un-article/

            Les propositions de contribution et les articles pourront être rédigés en français ou en espagnol, à condition que le niveau de langue soit irréprochable.

Calendrier :

Date limite d’envoi des résumés : 1er octobre 2021

Réponses aux auteurs :15 octobre 2021

Envoi de l’article entièrement rédigé : 23 janvier 2022

Premier retour aux auteurs : mi-mai 2022

Envoi de la version finale de l’article : mi- juillet 2022

Publication prévue : automne 2022

Références bibliographiques :

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[1] https://www.pantheonsorbonne.fr/evenements/methode-phenomenologique ; http://cems.ehess.fr/index.php?4796

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